Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron présente lundi 9 novembre son nouveau projet de loi qui va traiter, entre autres, du dossier sensible des auto-entrepreneurs.
Emmanuel Macron présente lundi 9 novembre la feuille de route de son nouveau projet de loi, baptisé "Noé", acronyme de "nouvelles opportunités économiques". La première piste qu’avance le ministre de l’Economie, iconoclaste, est d’encourager la création d’entreprises individuelles. "Quand on est jeune, ou moins jeune, quand on a connu la précarité économique et sociale, quand le quotidien est une galère, on demande d’avoir le droit d’accéder à des opportunités, d’avoir le droit de prendre des risques, de choisir sa propre vie. Ça sert à ça la micro-entreprise, c’est pour ça que c’est économiquement essentiel, moralement et politiquement essentiel", a argumenté le ministre vendredi 6 novembre dernier à Rennes, où il a rencontré une dizaine de jeunes financés par l'association pour le droit à l'initiative économique (Adie).
"Le statut d’auto-entrepreneur a connu un grand succès"
Concrètement, le ministère de l’Economie veut réformer le maquis des régimes juridiques applicables au travail indépendant pour inciter davantage de Français à s’y engager. L’essor du nombre d’auto-entrepreneurs fait figure de référence. Bercy estime que "le mouvement de salarisation de la société s’est arrêté depuis le début des années 2000" et observe que "le statut d’auto-entrepreneur a connu un grand succès, signe qu’il répondait à un besoin". Ce régime a pourtant été critiqué à gauche dès sa création par Nicolas Sarkozy en 2008. Le gouvernement l’a durci l’an dernier, en réponse aux accusations de concurrence déloyale émises par les commerçants et artisans.
Le débat sur l’"uberisation" de l’emploi (précarité ou chance) à peine retombé, Bercy insiste sur le caractère social d’un tel chantier – un message pour le groupe PS qui aura à voter le texte, sauf usage du 49-3.