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14 décembre 2015 1 14 /12 /décembre /2015 12:06
ELECTIONS REGIONALES : LE BILAN

 

Ces élections régionales qui n’ont pas vraiment passionné les français tant les enjeux étaient flous, resteront tout de même dans les annales. Elles ont confirmé, mais était-ce encore nécessaire, que la politique française se faisait maintenant avec trois blocs de taille à peu près égales. Pas étonnant donc qu’aucune des trois formations n’ait gagné sur les deux autres avec pourtant des différences notables.

 

Jamais autant de Français n'ont voté Front national

Avec près de 7 millions de voix, le Front national a pulvérisé son record de 2012. Malgré ses défaites, il parvient à élargir son potentiel électoral, repoussant plus haut son "plafond de verre". Sa menace pour le PS et surtout pour Les Républicains reste considérable dans la perspective de 2017.

Le Front national a atteint dimanche le score le plus élevé de son histoire en nombre de voix. Après les 6 millions de bulletins du premier tour, il en comptabilise 6.820.147 au second selon un décompte quasi-définitif du ministère de l’Intérieur dans la nuit de dimanche à lundi. C’est du jamais vu. Son audience est aujourd’hui supérieure à celle de la présidentielle de 2012, son précédent record, elle-même au-delà des niveaux de Jean-Marie Le Pen en 2002. Marine Le Pen, à ce jour, sait qu'elle est proche d'un second tour en 2017. Pour mémoire, Nicolas Sarkozy et François Hollande l'avait atteint avec respectivement 9,8 millions et 10,3 millions.

L’électorat du FN s’élargit notamment dans les régions où il est déjà très implanté : les villes conquises aux municipales l’an dernier (il est en tête à Fréjus, à Béziers…), les départements du Var, de l’Aisne, etc. Il s’étend à proximité de ces zones de forces traditionnelles, dans la Meuse par exemple, ou la Sarthe. Comme aux élections départementales, où il avait gagné un million de voix entre les deux tours (plus de 800.000 cette fois-ci), la présence du FN au second tour le notabilise et décomplexe une partie des électeurs potentiels. Le "plafond de verre" est ainsi repoussé un peu plus haut.

Malgré ce score en hausse, le FN ne parvient pas à de hisser sur la marche la plus haute c'est-à-dire à conquérir un exécutif régional.

 

Les Républicains : Pour Nicolas Sarkozy, pas question de pavoiser

Il a senti le vent du boulet il y a une semaine. Dimanche soir, Nicolas Sarkozy pouvait respirer. Au second tour des régionales, l'heure n'était toutefois pas au triomphalisme. Les sarkozystes se sont faits discrets au siège du parti à Paris. Pas question de pavoiser une semaine après le choc du premier tour qui avait vu le Front national arriver en tête dans six régions. Mais le soulagement était palpable. Non seulement la droite s'empare de sept régions sur 13 - dont l'emblématique Ile-de-France -, mais Nicolas Sarkozy échappe au scénario-cauchemar : voir une ou plusieurs régions basculer à l'extrême droite.

Certes, la vague bleue que la droite espérait il y a quelques semaines encore n'a pas eu lieu et la gauche, avec cinq régions, résiste bien. Mais "au vu du contexte national et du coup de colère des Français au premier tour, 5 à 7 régions ce serait un peu un succès", estimait un proche de Nicolas Sarkozy juste avant le second tour. Les sarkozystes croisaient les doigts pour que ce scénario se réalise. Ils ont été exaucés.

Aux yeux de Nicolas Sarkozy, ce second tour conforte aussi la stratégie du ni-ni (ni retrait ni fusion), ce qu'il a vertement souligné à Nathalie Kosciusko-Morizet, très critique sur le sujet. Entre eux deux, la rupture semble désormais consommée et la numéro deux du parti clairement menacée de perdre son poste. "La direction du parti ne peut pas être totalement hétéroclite. Je ne vois pas comment il n'en tirerait pas les conséquences", juge un proche du patron des Republicains.

 

Pour le PS s’ouvre une nouvelle période politique.

Le PS ne triomphe pas non plus même s’il s’en sort plutôt bien. La débâcle lui était promise et il parvient tout de même à sauver cinq régions mais la semaine aura été rude. Rude pour les candidats de PACA et du Nord qui ont du céder leur place, rude pour les militants qui ont joué le jeu d’aller voter pour les candidats de droite. Une semaine cauchemardesques pour certains qui laissera des traces dans la vie politique à gauche.

Et si le Parti socialiste changeait de nom? Julien Dray, vice-président (PS) sortant de la région Ile-de-France, a estimé à l'issue du second tour des élections régionales que s'ouvrait une "nouvelle période politique" et a annoncé que le PS lancerait "dès demain un nouveau projet", avec "vraisemblablement le nom du parti." A l'issue des ces élections durant lesquelles le Parti socialiste a remporté seulement 5 régions sur 13, Julien Dray s'est résolument tourné vers l'élection présidentielle de 2017 appelant "au rassemblement de la gauche".

"On va essayer de faire que la gauche soit au deuxième tour de la présidentielle donc qu'elle se regroupe, qu'elle se rassemble d'une manière ou d'une autre pas seulement par souci défensif, elle doit le faire en travaillant, en étant adossé à un projet", a t-il défendu dimanche sur France 2.

Pour tous les états majors de partis une chose parait claire : il faut qu’ils présentent aux Français des projets clairs, crédibles et applicables à court terme. Il faut qu’ils s’attèlent en priorité, et de toute urgence, aux problèmes qui comptent pour les électeurs : le chômage de masse, la sécurité, l’immigration, le pouvoir d’achat. Et pour cela on ne peut pas attendre 2017 car alors personne ne contrôlera plus rien !...

 

Jean-Pierre ECHAVIDRE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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