Christine Lagarde était en visite en Inde mardi 7 juin dernier, en quête d’un soutien de la part du pays émergent dans la course à la désignation du nouveau patron du FMI. Mais le gouvernement indien n’a pas rallié publiquement sa candidature.

Toujours ministre de l'Économie, Christine Lagarde est en campagne pour briguer la tête du FMI. Elle est arrivée mardi 7 juin en Inde, à New Delhi, afin de récolter des soutiens supplémentaires dans sa course au poste de directrice générale du Fonds monétaire international. Un voyage qui n’a pas porté ses fruits puisqu'aucun soutien public n’a été annoncé à l’issue de la visite.

Sa candidature, déclarée le 25 mai, est appuyée par l’Europe et ne déplait pas aux Etats-Unis. Christine Lagarde cherche à effacer les dernières réticences exprimées par les pays émergents. Face au Premier ministre indien, Manmohan Singh, et son ministre des Finances, elle a délivré en substance le même message qu’au Brésil il y a une semaine : elle a promis plus de poids à ces économies au sein du FMI.

L’Inde souhaite "un large consensus"

Les responsables indiens sont néanmoins restés fermes. Une telle désignation au sein d’une institution financière "devrait se faire sur la base du mérite, de la compétence et de façon transparente", a jugé Pranab Mukherjee, le ministre des Finances, à l’issue d’un déjeuner avec son homologue française. Autrement dit, la nomination d’un(e) Européen(ne) à la tête du FMI ne doit pas être acquise. La semaine passée déjà, Manhoman Singh avait déjà affirmé que ce choix devait se faire "indépendamment de sa nationalité".

Sans annoncer son soutien à la candidature de Christine Lagarde, le gouvernement indien a souhaité "participer" à "un large consensus". Il n’a toutefois pas exclu une candidature commune des pays en développement, notamment avec la Chine et le Brésil. Celle-ci devra se faire avant le 10 juin, date limite du dépôt des candidatures.

Le principal adversaire de la ministre, Agustin Casterns, pourrait rafler la mise. Le Mexicain, gouverneur de la banque centrale de son pays, se présente comme candidat légitime des pays émergents. Lui aussi devra faire ses preuves au cours d’une visite en Inde, vendredi. Reste que Christine Lagarde demeure favorite. Selon le quotidien « Time of India » paru mardi, l’Inde se serait déjà résignée à sa victoire et négocierait désormais la place de numéro deux de l’institution pour une personne issue d’un pays émergent.

Source : laJDD.fr  07 juin 2011

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