Les Palestiniens du Hamas et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) ont annoncé mercredi 23 avril avoir signé un accord de réconciliation. Un gouvernement d'union nationale doit être formé d'ici cinq semaines. Il ne faudrait cependant pas croire que tous les problèmes sont réglés car on se souvient que déjà en mai 2011 ou encore en février 2012, le mouvement islamiste du Hamas et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) avaient annoncé avoir scellé leur "réconciliation", sans que les accords conclus ne soient, alors, suivis d'effet.
Mercredi 23 avril, l'OLP et le Hamas ont décidé, de nouveau, de mettre fin à leurs divisions politiques, selon un communiqué signé à Gaza par les deux factions.
Les Palestiniens ont convenu de former prochainement un gouvernement d'union nationale, dans les 5 prochaines semaines. Ce gouvernement doit être composé de technocrates, a précisé à l'AFP un membre de la mission de l'OLP en visite depuis mardi soir dans la bande de Gaza.
"Les gens ont déjà entendu la même chose à moult reprises mais à chaque fois l'accord a été violé par le Fatah ou le Hamas. Il est clair que les deux côtés ne respectent pas leurs engagements", a expliqué à l'AFP Samir Awad, professeur de sciences politiques à l'université de Birzeit, en Cisjordanie. "La réconciliation (interpalestinienne) et les négociations (avec Israël) sont maintenant des tactiques. Chaque côté a ses propres calculs et cette réconciliation n'a guère de substance sur le terrain. Elle pourrait capoter à tout instant", a renchéri un autre politologue, Hani al-Masri.
Pourparlers de paix dans l'impasse
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a accusé mercredi 23 avril le président palestinien de saborder le processus de paix en scellant cet accord avec le Hamas. "Au lieu de choisir la paix avec Israël, Abou Mazen (le nom de guerre de Mahmoud Abbas) opte pour la paix avec le Hamas", a déploré, selon un communiqué de son bureau, Benyamin Netanyahou.
"Veut-il la paix avec le Hamas ou avec Israël? On peut avoir l'une mais pas l'autre. J'espère qu'il choisira la paix (avec Israël) mais pour l'instant ce n'est pas le cas", a-t-il regretté. "On ne saurait parvenir à la paix sans la réconciliation d'abord. La réconciliation est une priorité nationale palestinienne", a rétorqué le négociateur en chef palestinien Saëb Erekat, interrogé par l'AFP. En représailles à la signature de cet accord, Israël a décidé d'annuler une rencontre avec les Palestiniens prévu mercredi soir sur le processus de paix.
Les pourparlers de paix israélo-palestiniens, relancés en juillet dernier par le chef de la diplomatie américaine John Kerry, sont dans l'impasse et doivent se terminer normalement le 29 avril.
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