Les shebab ont menacé samedi 4 avril le Kenya d'une "longue, épouvantable guerre" et d'un "nouveau bain de sang", deux jours après avoir massacré 148 personnes à l'université de Garissa. Dans le même temps, l'enquête de police progresse.
Deux jours après le massacre de 148 personnes à l'université de Garissa dans l'Est du Kenya, les shebab ont de nouveau menacé la population locale. Dans un communiqué publié en anglais samedi 4 avril, les islamistes somaliens évoquent la "longue" et "épouvantable guerre" qu'ils comptent mener dans le pays voisin. "Si Dieu le permet, rien ne nous arrêtera dans notre vengeance des morts de nos frères musulmans jusqu'à ce que votre gouvernement cesse son oppression et jusqu'à ce que toutes les terres musulmanes soient libérées de l'occupation kényane", déclarent-ils.
Cinq arrestations en lien avec l'attaque
"Jusqu'à cette date, le sang va couler à flots rouges dans les villes du Kenya, cela va être une longue, épouvantable guerre dont vous, la population kényane, êtes les premières victimes". L'attaque de l'université de Garissa est la plus meurtrière sur le sol kényan depuis celle perpétrée par Al-Qaïda contre l'ambassade américaine à Nairobi en 1998 (213 morts). Vendredi, les autorités kényanes ont promis de ne pas se laisser "intimider" par les islamistes. Cinq personnes ont été arrêtées et étaient interrogées samedi dans le cadre de l'enquête.
"Nous les soupçonnons d'être des complices des assaillants (...) nous tentons d'établir des liens" avec l'attaque, a déclaré à l'AFP Mwenda Njoka, porte-parole du ministère de l'Intérieur. Selon lui, "deux personnes ont été arrêtées à l'intérieur du complexe de l'Université de Garissa", un Tanzanien qui "était caché dans le plafond de l'Université et était en possession de grenades" et un vigile kényan qui est soupçonné d'avoir aidé les assaillants à entrer. Les trois autres, suspectés d'être des "coordinateurs", ont été arrêtés "alors qu'ils tentaient de fuir vers la Somalie". Les corps de "quatre terroristes", tués dans l'assaut des forces de sécurité, ont été retrouvés dans l'université, selon les autorités kényanes.
Source : leJDD.fr 04-04-2015