C'est un leader du Modem qui a bien changé et qui est, du coup, redevenu fréquentable qui accueillait le week-end des 17 et 18 septembre, pour les universités d'été du parti, de nombreuses personnalités de la famille centriste. Ni Jean-Louis Borloo ni Hervé Morin n’ont été conviés…

Un pas de deux avec le vice-président de l'UMP Pierre Méhaignerie vendredi 16 septembre dernier, l'arrivée annoncée des anciens ministres Anne-Marie Idrac et Jean Arthuis samedi... Alors que les universités d'été de l'Alliance, l'autre formation centriste, ont été marquées la semaine dernière par la querelle de leadership entre Jean-Louis Borloo et Hervé Morin, le Modem  - réuni ce week-end sur la presqu'île de Giens (Var) - veut s'afficher comme la formation "du rassemblement". Point de départ de cette majorité centrale "de courage", que François Bayrou appelle de ses vœux dans son dernier livre "2012, Etat d'urgence" (Plon). Un rassemblement dans lequel il convoque indifféremment "les déçus du sarkozysme et les sceptiques du PS", mais qui au vu des invités du week-end, lorgne très largement sur la droite. "Les socialistes ne pouvaient pas venir, empêtrés dans la primaire", répond-on côté Modem.

"J'assume cette indépendance"

Reste que le temps de l'anti-sarkozysme est définitivement révolu. François Bayrou, qui s'est dit prêt à voter la règle d'or, mais nie tout deal avec l'Elysée, a désormais baissé de plusieurs tons. Et Pierre Méhaignerie qui animait il y a encore 15 jours au campus UMP de Marseille, une table ronde sur les valeurs du parti majoritaire, peut ainsi venir paisiblement déclarer sous les pins varois: "Je suis UMP mais j'ai retrouvé dans le livre de François Bayrou beaucoup de choses que je pense. Je crois qu'il faut renforcer les liens de la famille centriste, d'autant que le programme du PS nous éloigne du PS", explique l'ancien Garde des Sceaux.

A la table de famille, Jean-Louis Borloo n'a pas été convoqué: "Au centre, le candidat ne peut être qu'authentiquement indépendant", expliquait Bayrou vendredi matin dans une interview à La Provence. "J'assume cette indépendance. C'est le seul chemin pour la légitimité. Les autres ne sont pas légitimes. On ne peut pas avoir approuvé les énormes fautes de Nicolas Sarkozy, les avoir applaudies et se présenter comme recours."

Source : leJDD.fr  17-09-2011 

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