Onze nouvelles métropoles ont vu le jour au 1er janvier 2015, emboîtant ainsi le pas à Nice, qui a adopté ce statut il y a trois ans.
Dès jeudi 1er janvier 2015, onze villes françaises ont accédé au statut de métropole, qui leur permettra, comme le prévoit la loi, "d'exercer pleinement leur rôle en matière de développement économique, d'innovation et de transition énergétique". Les villes concernées vont emboîter le pas à Nice, qui teste ce dispositif depuis trois ans. Il s'agit de Rouen, Lille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Strasbourg, Rennes, Grenoble, Montpellier et Brest. Lyon va aussi devenir une métropole mais avec un statut particulier, tout comme Paris et Marseille, qui suivront dès 2016.
Pourquoi (encore) un nouveau découpage?
Les onze nouvelles métropoles créées au 1er janvier 2015 vont remplacer des intercommunalités déjà existantes. Acte important de décentralisation, le texte est une reconnaissance du rôle des grandes villes. Il va leur permettre de rationaliser leur gestion locale. Ces nouvelles entités espèrent en effet constituer des zones d'avenir, rassemblant populations et richesses tout en réalisant des économies importantes. Comme le souligne le maire de Nice Christian Estrosi, qui teste le dispositif depuis trois ans, dans une interview accordée à L'Opinion, "la compétition européenne se joue entre les grandes métropoles : Hambourg, Munich, Milan, Turin, Barcelone... La France doit absolument gagner ce pari des grandes aires urbaines et de leur environnement rural. C'est là que sont l'attractivité, la solidarité, l'efficacité".
Quelles sont les compétences de ces métropoles?
Dès jeudi 1er janvier, les métropoles vont progressivement hériter de responsabilités nouvelles de la part des régions ou des départements. Elles vont en effet disposer de vastes compétences qui vont leur permettre de créer, aménager ou gérer des zones d'activité industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale, touristique, portuaire ou aéroportuaire. Elles pourront désormais assurer la promotion du tourisme, la construction ou l'entretien de centres sportifs, culturels ou éducatifs, et enfin l'aide à l'enseignement supérieur et la recherche. Les schémas de cohérence territoriale, la participation à la gouvernance et l'aménagement des gares seront aussi de son ressort. Les métropoles disposeront enfin de compétences importantes en matière de logement et de protection et mise en valeur de l'environnement.
Paris, Lyon, Marseille : des cas particuliers
Les trois premières villes françaises vont, à terme, disposer d'un statut similaire aux autres métropoles. Chacune de ces villes fait pourtant figure de cas à part. Jeudi 1er janvier, celle de Lyon va voir le jour. Elle endossera les compétences du Conseil général du Rhône sur une zone regroupant 59 communes et 1,3 millions d'habitants. Le Département conservera quant à lui ses prérogatives sur le reste du territoire. Plus au sud, la métropole Aix-Marseille va regrouper au 1er janvier 2016 six intercommunalités. Elle sera divisée en trois secteurs (disposant tous d'un conseil) qui pourront donner leur avis et rendre compte des spécificités locales tout en assumant des compétences déléguées par la métropole. A Paris, elle doit aussi voir le jour dans un an. La Métropole du Grand Paris (MGP) regroupera 7 millions d'habitants et 124 communes de la petite couronne. Elle devrait être centrée sur la question du logement, mais grands nombres de ses attributions restent encore floues. L'autonomie fiscale des territoires pose notamment problème à plusieurs élus d'Ile-de-France, et nul ne sait pour l'heure avec quelle intensité s'opéreront les transferts de compétences.
Source : leJDD.fr 1er janvier 2015
Informations MONTESQUIEU-VOLVESTRE, FRANCE, MONDE : Vous souhaitez être informé régulièrement sur les nouveautés mise en ligne sur ce Blog, inscrivez vous à la Newsletter (voir dans la colonne ci-contre)