Dans une longue interview publiée mardi 6 janvier au soir par Les Echos, Emmanuel Macron défend son texte de loi qui doit être discuté à l'Assemblée à partir du 26 janvier. Il répond notamment sans détour aux critiques de l'écologiste Cécile Duflot.
Emmanuel Macron n'a pas vraiment apprécié les attaques de Cécile Duflot sur la loi qu'il va présenter à la fin du mois. L'ancienne ministre (EELV) du Logement a qualifié son texte de «grand bond en arrière» dimanche 4 janvier dernier dans les colonnes du JDD. Mardi soir, dans un entretien publié sur le site Internet des « Echos », le ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique démontre qu'il n'est pas avare de piques assassines. «Cécile Duflot me fait penser à Woody Allen : Ma réponse est non… Mais quelle est la question ? En relisant le projet de loi, elle découvrira que ses craintes ne sont pas fondées», rétorque le patron de Bercy.
Ses arguments ? «Le développement du transport par autocars est plus écologique que la voiture», assure-t-il. Le projet de loi prévoit d'ouvrir l'exploitation des lignes de bus nationales en complément de l'offre ferroviaire et de l'utilisation de la voiture individuelle pour favoriser la mobilité. «En prônant le transport par car, elle va renforcer le transport routier, premier facteur d'émissions de gaz à effet de serre», expliquait Cécile Duflot.
«Sur le travail dominical, il y a aujourd’hui 600 zones touristiques en France dans lesquelles il n’y a pas la garantie légale de compensation salariale que ce projet de loi rend obligatoire partout», poursuit Emmanuel Macron. Sa loi doit permettre d'ouvrir les commerces jusqu'à douze dimanches par an au lieu de cinq sur autorisation du maire. Sur ce nombre, le ministre de l'Economie prévient : «Il n'est pas question de tomber dans un marchandage». A bon entendeur...
Enfin, quand Duflot lui reproche un «allègement du code de l'environnement» avec son texte de loi, Macron s'insurge. «Tous les délais pour les grands projets peuvent être encadrés, sans que la protection de l’environnement soit atteinte. Faire long n’est pas faire mieux !» lance-t-il. Selon lui, les grands projets industriels ou d'urbanisme souffrent de délais de réalisation trop longs en raison de la complexité de la réglementation. Son projet de loi permet au gouvernement de décider par ordonnance pour permettre l'accélération des projets de construction.
Source : LeParisen.fr 07-01-2015