Ce n’était jusqu’à ce jour qu’une rumeur mais elle vient d’être confirmée par le Ministre de la défense lui-même : plusieurs anciens soldats français combattraient dans les rangs jihadistes en Irak et en Syrie. Si le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian confirme il parle tout de même de cas très «rares».
Ils mettraient leur savoir-faire et leur expérience au service de l'Etat islamique en Irak et en Syrie. Selon RFI, une dizaine d'anciens militaires français sont aujourd'hui au combat sous la bannière jihadiste de Daech.
L'un d'eux aurait d'ailleurs mis ses compétences militaires au service d'un encadrement de jeunes jihadistes français, formés au maniement des armes et à la science du combat. Il serait, toujours selon RFI, émir d'un groupe dans l'est de la Syrie, où il serait à la tête d'un escadron d'une dizaine de combattants issus de l'Hexagone.
Dans les rangs du groupe Etat islamique, figureraient aussi d'anciens membres de la Légion étrangère et parachutistes et des experts en explosifs, la plupart âgés d'une vingtaine d'années. Une situation que ne conteste pas l'armée française. Mercredi 21 janvier au matin, le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, a en effet confirmé l'existence de ces jihadistes, formés sous le drapeau français, évoquant des «cas extrêmement rares», sans donner le moindre chiffre.
En avril dernier, une vidéo de propagande montrait un ancien militaire d'un régiment d'infanterie parachutiste ayant rejoint l'une des nombreuses filières jihadistes, qui ont émergé dans le chaos Syrien. Ce dernier racontait être «français d'origine, avec des parents français, anciennement militaire dans l'infanterie parachutiste».
Si le cas de ces ex-militaires inquiète, l'une des principales préoccupations reste de "prévenir les phénomènes de radicalisation dans nos armées", a indiqué une source au ministère de la Défense. En conséquence, les effectifs de la DPSD (Direction de la protection et de la sécurité de la défense) - qui mène des enquêtes en interne en liaison avec le renseignement intérieur (DGSI) - vont être augmentés avec le recrutement de 65 personnes. Le service compte déjà près de 1.000 personnels chargés d'examiner notamment les dossiers de recrutement. "Il existe des zones grises (..) des postures moins simples entre un simple croyant et un djihadiste. Il y a celui qui peut être tenté par réseau familial, par rencontre, par amitié ici ou là, par capillarité", explique-t-on de même source. "On a pu repérer ici ou là, dans des lieux biens particuliers, ce type de liens, absolument pas démontrés mais qui exigent de la part de la DPSD un travail extrêmement sérieux et pointu", a-t-on souligné.
Ce mercredi 21 janvier, Manuel Valls a annoncé qu'il fallait «surveiller près de 1 300 personnes, Français ou étrangers résidents en France, pour leur implication dans les filières terroristes en Syrie et en Irak.» Il s'agit d'une augmentation de 130% en un an.
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