La nuit, dit-on, porte conseil. Le viel adage s'est une nouvelle fois vérifié. Hier lundi 26 janvier lors d’une conférence de presse en Turquie François Hollande a commenté les mauvais chiffres du chômage de décembre en tentant d’expliquer que le nombre de demandeurs d’emploi avait été « stabilisé ». Pendant ce temps, à Paris, le Ministre du travail Michel Sapin expliquait, lui, que l’on était parvenu « à deux doigts » de l’inversion de la courbe. Mais dès le lendemain, ce mardi 28 janvier, lors d'un discours toujours de la Turquie, François Hollande a admis que le gouvernement n'avait "pas réussi" à faire reculer le chômage en 2013. Décision courageuse certainement qui lui permet de tourner la page de 2013 pour tenter de repartir sur des bases plus saines. Dommage tout de même qu’il se soit entêté pendant près de 20 mois avec sa « boite à outils » dont tous les économistes avait dit qu’elle n’était pas suffisante…Vingt mois pour admettre que pour faire baisser le chômage il faut de la croissance !..
"Le déni en politique, cela ne fonctionne pas." François Hollande, interrogé mardi 28 janvier dans l’après-midi par des journalistes en Turquie, a reconnu son échec quant à sa promesse d'inverser la courbe du chômage en 2013. Quelques minutes plus tard, il a réalisé un mea culpa lors d'un discours devant la communauté française d'Istanbul : "Nous n'avons pas réussi dans l'année 2013 à faire diminuer le chômage."
"Le chômage a augmenté de 2008 à 2012 d'un million et il a continué à augmenter encore en 2013, plus de 170.000. C'est beaucoup", a-t-il constaté publiquement. "La fin de l'année traduit une stabilisation, mais nous n'avons pas réussi dans l'année 2013 à faire diminuer le chômage. A en diminuer le rythme d'augmentation, oui. A le stabiliser, oui, en cette fin d'année. Mais pas à le diminuer", a-t-il encore concédé avant de reconnaître : "Nous ne pourrons faire baisser le chômage dans les prochains mois que s'il y a de la croissance."
Le chef de l'Etat s'est ensuite confié aux journalistes présents sur place. "Je préfère assumer : on a stabilisé le chômage en 2013, il n'a pas encore baissé et puisque il n'a pas encore baissé, cela justifie le pacte de responsabilité que j'ai présenté aux Français", a-t-il expliqué avant de marteler, paraphrasant au passage François Mitterrand : "Je le dis avec force, contre le chômage, on n'a jamais tout essayé." Comme on lui demandait s'il comptait fixer un nouvel objectif daté ou chiffré, il a répondu : "Ce sera une des questions auxquelles devra répondre le pacte (de responsabilité)."
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