A quelques jours des élections européennes, les socialistes ne se font pas d'idées sur leurs résultats : une nouvelle débâcle est annoncée, ne reste plus qu'à s'y préparer.
Il n'y a pas vraiment de doute. Un mois après la déroute des municipales, les élections européennes de dimanche 25 mai devraient constituer une nouvelle défaite pour les socialistes. Chacun le sait. "Ce ne sera pas formidable", euphémise Christophe Borgel, en charge des élections au PS. "Tout le monde se fout des européennes dans ce pays vu l'enjeu de ces élections. On est entre le désintérêt et la défiance", lâche le député de la Haute-Garonne.
Selon une enquête quotidienne de l'Ifop pour Paris Match, le PS est tombé en un mois de 21 à 17% d'intentions de vote. "Je signe tout de suite à 17%", commente, lucide, le porte-parole des députés PS à l'Assemblée nationale, Thierry Mandon. Pourtant, avec 17% des voix, le PS arriverait en troisième position, loin derrière le FN (23-24%) et l'UMP (22-23%). "Je ne peux pas dire qu'arriver troisième me va" concède du bout des lèvres Christophe Borgel.
"Ne pas perdre de siège"
Alors, les socialistes se rassurent : après tout, il y a peu de risques que la chute soit aussi brutale qu'en 2009, lorsque le PS était passé de 31 à 14 sièges au Parlement européen, avec seulement 16,48% des voix. "Les sondages nous donnent entre 16 et 18%, c'est mieux que la dernière fois. L'objectif de base est que les socialistes français ne perdent pas de siège", explique Christophe Borgel. Chaque place supplémentaire dans l'hémicycle de Strasbourg sera autant de bonnes surprises pour le PS. Mais la défaite ne sera pas forcément historique. En 1994, la liste PS conduite par l'ex-Premier ministre Michel Rocard n'avait recueilli que 14,5% des voix alors les socialistes n'étaient pas au pouvoir.
"Si nous arrivons à 15 sièges, 16, peut-être plus, à ce moment-là, nous aurons fait notre travail", résumait ainsi cette semaine le premier secrétaire du parti, Jean-Christophe Cambadélis (photo). C'est qu'après la débâcle aux municipales, le PS ne s'attend pas à une surprise dimanche. "Si les scores que les sondages donnent aujourd'hui se confirment, on aura endigué le recul constaté aux municipales", relativise Thierry Mandon.
A défaut de pouvoir miser sur une victoire au niveau national, les socialistes espèrent pouvoir être conforté par des résultats plus convaincants au niveau européen. "Pour nous l'objectif, c'est le basculement du Parlement européen", fait valoir Christophe Borgel. Le pari semble plus réaliste mais pour l'heure, le PPE de centre-droit est donné favori.
Source : leJDD.fr 21-05-2014
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