Le groupe nucléaire Areva, un des fleurons de l’industrie française, a confirmé mercredi 4 mars avoir enregistré une perte record de 4,8 milliards d'euros pour 2014. En conséquence, il va lancer un plan d'économies d'un milliard d'euros. Les tergiversations de l’exécutif et de la Ministre de l’écologie en ce qui concerne l’avenir du nucléaire français ont sans doute impacté les résultats d’Areva. A l’exportation on comprend bien qu’un pays qui exprime de telles réserves sur l’intérêt du nucléaire à terme ait des difficultés à vendre des centrales.
Areva va tenter de remonter la pente. Le groupe nucléaire a confirmé mercredi 4 mars avoir enregistré une perte record de 4,8 milliards d'euros pour 2014. Il avait pris les devants la semaine dernière en dévoilant ce montant, qui est supérieur à sa valeur en Bourse (3,7 milliards), conséquence de nouvelles provisions et de la dépréciation de certains actifs.
Macron n'exclut plus un "rapprochement capitalistique" entre Areva et EDF
En conséquence, Areva va lancer un plan d'économies d'un milliard d'euros à horizon 2017, selon un communiqué du groupe. Celui-ci annoncera d'ici la fin du premier semestre un plan de financement qui passera notamment par une nette réduction des investissements, un programme de cessions d'actifs supérieur aux 450 millions d'euros annoncés en octobre dernier et des "partenariats sur le volet financier". Le groupe veut également se "recentrer sur le cœur des procédés nucléaires" et souhaite une "refonte" de son partenariat avec EDF, a encore indiqué Areva.
Interrogé à ce sujet dans « Le Figaro », le ministre de l'Economie Emmanuel Macron estime que cette "refonte" du partenariat entre EDF et Areva pourrait aller "jusqu'à un rapprochement, y compris capitalistique". "Les modalités ne sont pas encore arrêtées", a-t-il ajouté. "Ce peut être une plus grande coopération industrielle, ou aller jusqu'à un rapprochement, y compris capitalistique. Je pense en particulier à toute l'activité réacteurs, de l'ingénierie à la maintenance", détaille-t-il. Le ministre avait jusque là estimé que l'hypothèse d'une prise de participation d'EDF ou de GDF Suez dans certains actifs du groupe n'était "pas sur la table".
Source : leJDD.fr 04-03-2015