A moins de trois semaines du premier tour des élections départementales, près de la moitié des électeurs affirme qu'elle votera "en fonction des problèmes nationaux", et non locaux, selon un sondage « TNS Sofres » pour Metronews et LCI. Et un sondé sur trois dit vouloir exprimer sa désapprobation vis-à-vis de la politique du gouvernement.
C'est un scrutin local, mais les électeurs ne mettront pas de côté la situation nationale en déposant leur bulletin de vote dans l'urne lors des élections départementales de fin mars. Selon un sondage « TNS Sofres » pour Metronews et LCI, 28% des électeurs souhaitent exprimer leur désapprobation vis-à-vis de la politique actuellement menée par le gouvernement (56% au Front national, 44% à droite, 14% à gauche). Et près de la moitié des sondés (45%) votera "en fonction des problèmes nationaux" et non locaux.
Il faut dire que, coté local, on comprend que les Français ne soient pas franchement intéressés. Des cantons modifiés, des règles électorales chamboulées, des candidats qui sortent d’on ne sait où pour la plupart, pour administrer une entité que l’on voulait, il y a quelques mois encore, supprimer…
Les électeurs ne sont pas forcément réceptifs aux consignes de vote. Par exemple, d'après l'enquête, en cas de duel PS-FN, 42% des sondés souhaitent qu'on ne leur donne pas de consigne (la moitié chez les sympathisants UMP), alors que 36% pensent qu'un candidat de droite devrait les appeler à voter pour la gauche. Idem en cas de duel UMP-FN, même si 61% des électeurs affirment qu'ils voteront pour le candidat de droite. "Lors du scrutin, nous allons assister à une situation totalement inédite où la moitié des cantons feront l'objet d'un duel entre le FN et un autre parti. Ce sera une véritable douche froide", prédit Carine Marcé, directrice associée à l'Institut « TNS Sofres ».
Mais si les départementales animent la scène politique, près de six Français sur dix ne s'y intéressent pas.
Source : leJDD.fr 05-03-2015