On s’était étonné la semaine dernière d’apprendre que le patron d’Alcatel quittait l’entreprise après être resté un peu plus d’un an à sa tête. Emmanuel Macron avait même fustigé le capitaine qui quitte le navire en premier en expliquant que le plan de restructuration de l’Entreprise était loin d’être terminé. Toujours est-il que la vente à Nokia a fait grimper l’action dans des proportions importantes, que les actionnaires ont jugé que l’opération était bien réussie puisqu’ils ont voté à leur patron une prime de près de 14 millions d’Euros ce qui, par les temps qui courent, est totalement indécent !.. Mais où l’affaire se corse encore un peu plus c’est qu’une étude confidentielle estime que le rachat du groupe français par Nokia conduira à la suppression de 10.000 emplois dans le monde. 500 postes risquent de disparaître en France.
Cette nouvelle donne pourrait expliquer l’empressement du patron d’Alcatel à aller trouver ailleurs une situation à la mesure de ses compétences mais surtout dans une ambiance plus sereine !..
Une semaine après la révélation sur la prime de 13,7 millions d'euros du patron d'Alcatel, les salariés passent de la stupeur à l'inquiétude. Les élus du comité de groupe ont commandé une étude sur l'impact de la vente à Nokia. Le cabinet d’experts Syndex a rendu des conclusions inquiétantes auxquelles le JDD a eu accès. Le rapport estime à plus de 10.000 suppressions d’emplois dans le monde au sein du futur groupe Alcatel-Nokia, qui comptera 100.000 salariés.
En France, si Nokia s'est engagé à embaucher 500 ingénieurs en R&D, 500 autres postes risquent du coup de disparaître dans les fonctions administratives et commerciales. Enfin, le rapport explique que les économies de coûts annoncées de 900 millions pourraient en réalité être bien plus élevées. Et alourdir d'autant les coupes dans les effectifs.
J.P.E
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