La vedette qui a les honneurs de la presse lors de l’ouverture du Salon de l’Automobile de Paris en 1968 est la nouvelle berlinette de Ferrari. Les journaux spécialisés l’avaient dénommée « Daytona » pensant que Ferrari voudrait célébrer son succès dans cette célèbre course d’endurance américaine les « 24 Heures de Daytona » au cours de laquelle l’équipe italienne a fini 1er, 2eme et 3eme en 1967. Peut être pour faire mentir la presse qui avait un peu anticipé, la voiture est dévoilée sous le nom de Ferrari 365 GTB/4. Néanmoins le nom de Daytona lui restera attaché jusqu’à maintenant.
La compétition entre les constructeurs automobiles, notamment dans le milieu des voitures sportives, n’a jamais été aussi vive que lors de cette année 1968. Lamborghini, De Tomaso, Bizzarini se font une concurrence sévère. La Miura de Lamborghini comme la Pantera de De Tomaso sont toutes deux conçues avec une implantation du moteur en position centrale. Ferrari est venu très tard à cette disposition mais uniquement sur ses voitures de compétition. Sur les voitures de tourisme il a conservé l’architecture qu’il maitrise le mieux : moteur en position longitudinale avant et propulsion par les rues arrière. La motorisation de la 365 GTB/4 est dérivée du moteur de la Ferrari 330 : V12 à 60° bloc et culasse en alliage léger de cylindrée 4390 cc. Alimenté par six carburateurs Weber il développe une puissance maxi de 352 cv à 7500 t/mn et un couple maxi de 431 Nm à 5500 t/mn.
Encore une fois c’est le carrossier turinois Pininfarina qui a obtenue la mission d’habiller ce nouveau modèle. Avec quelques consignes pour innover le style des GT en production dans l’usine Ferrari de Maranello depuis bientôt 10 ans. C’est sur la face avant que vont être apportées les évolutions les plus majeures. Les premiers modèles sont équipés d’une large pièce en plastique qui couvre les doubles projecteurs de chaque côté. Mais les projecteurs cachés sous une pièce plastique ne convient pas à la règlementation américaine. Le US Department of Transportation refuse l’homologation. Une version différente doit donc être dessinée pour la version américaine de la Ferrari 365 GTB/4. Pininfarina imagine alors des projecteurs avant rétractables et finalement c’est cette version qui sera appliquée à tous les modèles 365 GTB/4 à partir de 1971.
La voiture dont l’empattement est de 2400 mm pèse 1600 kg ce qui lui permet d’atteindre des performances assez exceptionnelles : vitesse maxi 280 km/heure ; 0 à 60 mph en 7,2 secondes.
La production s’achèvera en 1974 après que 1400 exemplaires de la 365 GTB/4 aient été fabriqués. Elle est remplacée par la Ferrari 365 GT4/BB qui enfin adopte enfin l’architecture des ses principaux concurrents : le moteur en position centrale. Il faudra ensuite attendre la Ferrari 550 Maranello en 1996 pour revoir une berlinette GT Ferrari à moteur avant
Les Ferrari 365 GTB/4 s’échangent assez fréquemment lors de ventes aux enchères au travers le monde. Lors de la « RM Auction » de Monterey aux Etats-Unis en 2013, l’une d’entre elles a été adjugée 770 000 Dollars et lors de la « RM Auction » de Villa Erba en Italie en 2013 également une autre 365 GTB/4 s’est vendue 380 800 Euros.
Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale
ultimatecarpage.com
supercar.net
swisscarsighting.com
mais il y a aussi un site en Hongrois sur lequel il faut se contenter de regarder les photos :
autogaleria.hu
Vous pouvez retrouver d'autres véhicules, tout aussi exceptionnels, dans la rubrique "VOITURES DE LEGENDE" de ce blog ou en vous inscrivant à la Newsletter (voir ci-contre)