Selon Brice Hortefeux, Nicolas Sarkozy est "très mécontent de voir son nom associé" à la "curieuse actualité" que constitue l'affaire Bygmalion.
Nicolas Sarkozy est "très mécontent de voir son nom associé à cette curieuse actualité". La confidence vient de Brice Hortefeux, mardi 27 mai au matin sur RTL, interrogé sur l'affaire Bygmalion, qui secoue l'UMP. Des "fausses factures" émises par la société de communication auraient visé à couvrir des dépassements de frais de la campagne en 2012. Le député européen, proche de l'ancien Président, a repris l'argumentation développée la veille au soir par le trésorier de Nicolas Sarkozy en 2012, le député Philippe Briand. "Il a indiqué hier à juste titre, ce qui ne m'a pas surpris, qu'il n'a jamais été demandé d'imputer des dépenses liées à la campagne présidentielle sur le compte de l'UMP", a déclaré l'ex-ministre.
"Je retiens de ce qu'a dit Jérôme Lavrilleux - ce qu'il a dit avec beaucoup d'émotion mais aucune ambiguïté - c'est qu'il n'avait jamais informé Nicolas Sarkozy de ces sujets", pas plus que Jean-François Copé, a poursuivi Brice Hortefeux. Directeur de campagne adjoint de l'ancien chef de l'Etat en même temps que directeur de cabinet de Jean-François Copé, Jérôme Lavrilleux, élu dimanche eurodéputé a corroboré la version de l'avocat de la société Bygmalion. Me Patrick Maisonneuve a déclaré que de fausses factures ont été présentées par cette société de communication à l'UMP pour des frais concernant en réalité la campagne présidentielle. Brice Hortefeux a parlé à ce propos de "jeu d'écriture". "Que la justice fasse son travail".
Selon lui, Nicolas Sarkozy est aussi "très mécontent de voir la manière dont notre pays est géré avec son cortège de records historiques de chômage, d'impôts, de dépenses publiques" et aussi "très mécontent de mesurer l'affaiblissement de la France".