Après avoir découvert que son portable a pu être espionné par les États-Unis, Angela Merkel a appelé Barack Obama pour lui demander des explications. Le ministre allemand des affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur américain jeudi après-midi.
L'heure est aux explications entre Angela Merkel et Barack Obama. Alors que le gouvernement fédéral avait obtenu des informations affirmant que "le téléphone portable d'Angela Merkel pourrait être surveillé par les services américain", cette dernière a pris les choses en main et a immédiatement téléphoné à Barack Obama, selon un communiqué.
Le président américain lui a assuré que les États-Unis ne surveillaient pas et de surveilleraient pas ses communications. Mais la chancelière lui a "clairement affirmé que si de telles pratiques étaient confirmées, elle les désapprouverait catégoriquement et les considérerait comme totalement inacceptables". "L'espionnage entre amis, cela ne va pas", a insisté Angela Merkel à son arrivée jeudi 24 octobre à Bruxelles au sommet européen. Le ministre allemand des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur américain jeudi après-midi pour d'amples explications.
Colère du Mexique et de la France
De son côté, la Maison Blanche a refusé jeudi 24 octobre de dire si les Etats-Unis avaient espionné les communications de la chancelière allemande. Jay Carney, porte-parole de l'exécutif américain, a affirmé qu'il ne commenterait pas "des accusations spécifiques qui ont été portées" dans cette affaire.
Avant la colère de l'Allemagne, les services de renseignements américains avaient été contraints de répondre à celles de la France et du Mexique au sujet de l'étendue de l'espionnage américain. James Clapper, le directeur du renseignement américain est personnellement monté au créneau. "L'information selon laquelle l'Agence de sécurité nationale (NSA) a collecté plus de 70 millions d'enregistrements de données téléphoniques de citoyens français est fausse", a-t-il insisté.
Selon « Le Monde » - qui cite des documents de l'ex-consultant de l'agence américaine Edward Snowden et qui maintient ses informations - la NSA a effectué 70,3 millions d'enregistrements de données téléphoniques de Français entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier. François Hollande a demandé "une coopération bilatérale" entre les services de renseignement français et américains "pour y voir plus clair" dans cette affaire Snowden. Une demande que Barack Obama a acceptée.
De son côté, le ministre de l'Intérieur mexicain Osorio Chong a annoncé que Mexico allait mener une enquête "exhaustive" sur les activités d'espionnage prêtées aux États-Unis et pour savoir si des citoyens ou des fonctionnaires mexicains y ont participé.
Source : leJDD.fr 24-10-2013
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