Une action prochaine de la France en République centrafricaine est de plus en plus probable. "L'ONU va donner une permission d'intervenir aux forces africaines, à l'Union africaine et également à la France", a affirmé jeudi 21 novembre dernier le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
Alors que la République centrafricaine est au bord du «génocide» de l'avis du Quai d'Orsay, la France a rappelé qu'elle allait «augmenter sensiblement» le nombre de ses soldats déployés en République centrafricaine (RCA) tandis que la Guinée compte déployer plus de 900 hommes au Mali, ont annoncé jeudi 20 novembre les présidents français François Hollande et guinéen Alpha Condé à l'Elysée
Soulignant que la situation était «extrêmement grave» en RCA, le chef de l'Etat a indiqué que «la France qui a déjà 400 hommes sur place pour sécuriser notamment l'aéroport (de Bangui) et protéger ses ressortissants est prête à accompagner» le processus que les Nations Unies sont sur le point d'engager. Dès septembre, l'envoi de 300 soldats supplémentaires avait été évoqué dans l'entourage présidentiel. «Des massacres ont déjà eu lieu, des exactions se sont produites, il y a même des conflits religieux qui sont en train d'apparaître», a fait valoir le chef de l'Etat français, relevant qu'il s'agissait «d'accompagner les Africains pour qu'ils assurent eux-mêmes leur sécurité».
La Centrafrique continue de s'enfoncer dans le chaos, au rythme des violences quotidiennes dans les provinces reculées comme à Bangui, ce qui a poussé lundi le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à demander l'envoi de 6.000 Casques bleus. «Il n'y a pas de temps à perdre», pour François Hollande qui placera la situation de ce pays «au cœur des discussions» lors du sommet de l'Elysée qui réunira une quarantaines de chefs d'Etat et de gouvernement africains les 6 et 7 décembre à Paris.
Plus de 900 soldats guinéens prévus au Mali
Le président guinéen a indiqué pour sa part que son pays allait «envoyer 927 soldats» au Mali, à Gao et Tombouctou, «au plus tard vers le mois de mars». «Il faut libérer le Mali définitivement» des islamistes toujours actifs au nord et "nous sommes décidés à accompagner IBK (le président malien Ibrahim Boubacar Keïta ) dans la bataille pour l'unité du Mali», a-t-il dit. La Guinée et le Mali sont «deux poumons dans un même corps», a encore soutenu Alpha Condé.
François Hollande a «remercié» la Guinée pour sa participation à l'opération des Nations unies au Mali, jugeant que «ce groupe de 927 hommes était tout à fait essentiel pour sécuriser le territoire alors que la France va se retirer progressivement après les élections législatives» qui se tiennent ces jours-ci.
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