Dans un entretien au Monde publié lundi 4 août, François Hollande fait part de son pessimisme quant aux perspectives de croissance en Europe. "Il y a un vrai risque déflationniste en Europe : en France, l'inflation n'a jamais été aussi basse", constate-t-il avant d'appeler l'Allemagne à agir pour la croissance. Un vrai changement de ton de la part de François Hollande vis-à-vis du partenaire allemand. Sans doute les mauvais chiffres du chômage, les indicateurs économiques au rouge et surtout la perspective pour la France de ne pas tenir ses engagements en matière de déficit, sont-ils à l’origine de ce changement de cap ?....
C'est le leitmotiv de François Hollande depuis son arrivée à l'Elysée, en juin 2012 : l'Union européenne doit encourager la croissance par l'investissement plutôt que l'austérité. Alors que la Commission européenne va entamer un nouveau mandat, François Hollande en profite pour relancer le débat. Dans un entretien paru dans Le Monde de lundi 4 août, le chef de l'Etat parle de "vrai risque déflationniste en Europe".
"En France, l'inflation n'a jamais été aussi basse", constate-t-il avant de noter : "Or, si une faible croissance pèse sur les rentrées fiscales, une faible inflation a également des conséquences budgétaires négatives sur les recettes comme sur la dette. Beaucoup va dépendre du niveau de l'euro qui a baissé ces derniers jours mais encore trop peu."
Un argument pour soutenir la candidature de Moscovici
Si le Président salue la position de la Bundesbank (la banque nationale allemande) qui a souhaité voir les salaires augmenter de 3% en Allemagne, François Hollande demande à l'exécutif allemand "un soutien plus ferme à la croissance". "Ses excédents commerciaux et sa situation financière lui permettent d'investir davantage. C'est le meilleur service que l'Allemagne peut rendre à la France et à l'Europe", ajoute-t-il.
Vendredi 1er août dernier, à l'occasion d'un discours clôturant un séminaire de travail à l'Elysée, Manuel Valls s'était déjà inquiété d'un "risque de déflation réel" car "au niveau européen, la croissance et l'inflation sont en retrait par rapport à ce que nous pouvions attendre". Derrière ces éléments de langage, François Hollande et son Premier ministre réclament la création d'un portefeuille, au sein de la Commission européenne que Jean-Claude Juncker doit constituer avant la fin du mois d'août, dédié à la croissance. Paris souhaite que Pierre Moscovici en ait la charge. Ce qu'Angela Merkel conteste, estimant que l'ancien ministre français n'est pas le mieux placé pour gérer les Affaires économiques de l'Europe.
Source : leJDD.fr 04-08-2014
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