Hugo Chavez n’a jamais manqué une occasion de faire parler de lui. Mais cette fois, les mouvements de troupes qu’il a ordonné sur le territoire vénézuelien ne manquent pas d’inquiéter ses voisins. Il est persuadé que la Colombie, avec la complicité des Etats-Unis, se prépare à l’attaquer. Pour être prêt à répondre à l’hypothétique conflit, le Venezuela a mobilisé son armée

Le président vénézuélien Hugo Chavez a déclaré vendredi 30 juillet dernier qu’il avait déployé des soldats à travers tout le pays, en prévision d’une attaque colombienne. "Nous avons déployé des unités afin de défendre notre souveraineté en cas d'agression, des unités défensives de l'armée de l'air, des avions militaires, des unités d'infanterie et des membres des forces spéciales", a affirmé le chef de l'Etat lors d'une conversation téléphonique diffusée à la télévision nationale. Il n’a pas précisé le nombre de soldats, ni le lieu où ils étaient mobilisés.

Depuis plus d’une semaine, Hugo Chavez a rompu tout lien diplomatique avec la Colombie, qui l’accuse d’abriter des rebelles des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) sur son territoire. Hugo Chavez affirme que des soldats vénézuéliens se sont rendus cette semaine sur les lieux que les autorités colombiennes pointent comme bases militaires des Farc. Et l’homme fort de Caracas en a profité pour faire un peu d’humour: selon lui, les coordonnées GPS indiquées par Bogota sont celles d’un gros rocher, au milieu d’une rivière. "Hier soir, j'ai dit aux gars « Soulevez le rocher », bien évidemment il n'était pas gros mais on ne sait jamais, il aurait pu y avoir un tunnel creusé en dessous", s’est amusé Hugo Chavez.

La Colombie dément

Le 25 juillet dernier, le président vénézuélien avait menacé de suspendre les exportations de pétrole en direction des Etats-Unis en cas d’offensive colombienne. Hugo Chavez soupçonne le gouvernement américain de préparer secrètement une attaque en lien avec Bogota. La Colombie a toutefois démenti la tenue d’une telle offensive.

Alors que les relations entre Bogota et Caracas sont de plus en plus explosives, les Farc s’adoucissent. Alfonso Cano, le chef des rebelles marxistes, a lancé jeudi soir, dans un message vidéo mis en ligne sur un site de la guérilla, un appel au dialogue au nouveau président colombien Juan Manuel Santos, qui entrera en fonction le 7 août. Alfonso Cano y réclame une solution politique au conflit entre son mouvement et Bogota. Une solution qui calmerait le jeu entre Colombie et Venezuela.

Source : lejdd.fr  31-07-2010

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