Ségolène Royal a fermement démenti les propos qui lui sont prêtés cette semaine dans « Le Point » et dans lesquels elle vise plusieurs responsables socialistes. Un procédé auquel la candidate recourt régulièrement : elle « balance » des piques tous azimuts dans la presse écrite et trois jours après publie et fait publier des démentis fracassants. C’est peut être une façon originale d’occuper le terrain médiatique ?....
"Stupéfaction à la lecture de l'article du Point et des reprises qui en sont faites. Je démens catégoriquement les propos qui me sont prêtés." Sur son compte Twitter, Ségolène Royal se veut catégorique : jamais, elle n'a critiqué de la sorte, comme le rapporte l'hebdomadaire cette semaine, ses camarades socialistes. "Chacun sait que ce n'est ni mon état d'esprit ni mon niveau de réflexion et ce genre de pseudo scoop est carrément médiocre", écrit-elle encore. Pourtant, l'auteure de l'article, Charlotte Chaffanjon, est sûre d'elle : "Je maintiens à 100%, à 200%."
Pourquoi alors tenir des propos et les démentir dans la foulée? L'épisode rappelle directement celui de novembre 2011. Dans un article paru dans « Le Figaro », en pleine primaire socialiste, la candidate attaquait ses principaux concurrents, Martine Aubry et François Hollande. "Le point faible de François Hollande, c'est l'inaction. Est-ce que les Français peuvent citer une seule chose qu'il aurait réalisée en trente ans de vie politique ? Une seule ? (...) Martine Aubry, sa seule expérience électorale, c'est une législative perdue en 2002. Passer de rien à une campagne présidentielle, ce n'est pas facile", lançait-elle.
Des "propos réducteurs"
Là encore, les piques de Ségolène Royal avaient été largement reprises et commentées. Et là encore, la principale intéressée avait fermement démenti ces propos. "Je n'ai donné aucune interview au Figaro donc je suis très étonnée qu'on me voit en image en train de parler sans entendre le son de ma voix et qu'on fasse des extraits d'un journal avec lequel j'ai pu parler de façon informelle en disant des choses très positives sur les socialistes, et quand on m'interroge de façon franche sur nos qualités et sur nos défauts j'ai répondu de façon franche et les phrases ont été sorties de leur contexte", expliquait-elle alors sur BFMTV.
Puis, en juillet 2012, après avoir encaissé une défaite amère aux élections législatives, Ségolène Royal avait aussi démenti des propos que lui prêtait l'hebdomadaire « Le Point », sur l'une de ses proches, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. "Elle s'appellerait Claudine Dupont, elle ne serait peut-être pas là", aurait déclaré selon l'hebdomadaire l'ancienne candidate à la présidentielle. Laquelle avait, dans la foulée de la publication de l'article, publié un communiqué, dans lequel elle démentait ces "propos réducteurs".
A force de tirer sur la corde Madame Royal va peut-être un jour la prendre en pleine figure !.. Ce qui est sur c’est que les journalistes ne vont plus se bousculer pour obtenir des interviews de la Présidente de Région qui aurait tout intérêt à rester dans son Poitou…
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