En juillet dernier le Président de la République et son Ministre de l’Economie voyait revenir la croissance. Ils avaient même perçu quelques frémissements qui semblaient annoncer la fin de la crise. Et bien ils ont mal vu où ils nous ont raconté des fables !.. Car le Produit intérieur brut (PIB) de la France a reculé de 0,1% au troisième trimestre 2013 après un rebond de 0,5% au deuxième. Une baisse qui s’explique en grande partie par la chute des investissements des entreprises et des exportations, ainsi que par la décélération de la consommation des ménages.
Le PIB français est en recul de 0,1% au troisième trimestre 2013, a annoncé l'Insee jeudi 14 novembre. Un repli qui ne doit pas être compris comme "un indicateur de déclin" selon le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici. Ce dernier a ajouté que cette baisse était surtout la manifestation d'une année "heurtée" comme l'avait, a-t-il souligné, prévu l'Insee. Le chiffre du premier trimestre 2013 était en effet déjà négatif (-0,1%) avant un rebond au deuxième (+0,5%). Reconnaissons, à la décharge de Pierre Moscovici, qu’il n’est pas simple d’être Ministre de l’Economie et des Finances par les temps qui courent !..
Des investissements des entreprises en baisse
Premier élément pour expliquer le repli observé de ce trimestre : l'investissement des entreprises accentue sa baisse à -0,6% entre juillet et septembre, après -0,4% en avril-juin. "Ne nous voilons pas la face, le gouvernement a une responsabilité importante dans ces mauvais chiffres ", analyse l’économiste Nicolas Bouzou, interrogé parleJDD.fr. "Certes cette baisse repose en partie sur des facteurs structurels : les entreprises ont depuis plusieurs années un taux de marge très bas donc elles investissent peu. Mais la défiance envers la politique du gouvernement accroit ce phénomène", précise ce dernier. Tant que la politique fiscale du gouvernement ne sera pas stabilisée il est illusoire de penser que les entreprises vont se remettre à investir. Et baisse des investissements signifie baisse des embauches !..
Une décélération de la consommation
Elle avait représenté 0,4 point de PIB au deuxième trimestre. La consommation des ménages décélère au troisième trimestre (+0,2%). Ce ralentissement est notamment dû au contrecoup de la forte consommation d'énergie (-3% après +2,5%) liée à un printemps particulièrement froid. En cause également, la hausse des impôts décidée par François Hollande depuis son élection, d’après Nicolas Bouzou. "La politique fiscale du gouvernement a considérablement ponctionné le revenu disponible des ménages, qui consomment moins", assure ce dernier.
Des exportations en berne
Dernier facteur d’explication : les exportations françaises reculent (-1,5 % après +1,9 %), avec un repli de presque tous les types de biens. La baisse est particulièrement importante pour les produits raffinés et les matériels de transports. Dans le même temps, les importations continuent de progresser (+1 % après +1,6 %), accélérant notamment pour les matériels de transports et les produits raffinés. Ainsi, le commerce extérieur contribue négativement au PIB de ce troisième trimestre : -0,7 point.
Trois facteurs qui devraient faire réfléchir le gouvernement, s’il en a encore le temps. Il dit mettre toute son énergie dans ce qui concerne l’emploi, ce qui est surement vrai pour les emplois aidés qui sont un remède très provisoire à la crise. Mais ce qu’ils n’ont toujours pas compris c’est que sans un cap bien précis et sans une stabilité fiscale et législative, les entreprises qui créent les emplois continueront à ne pas embaucher voire à licencier !..
Source le JDD.fr 14-11-2013
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