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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 08:00

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L’Ukraine a le sentiment d’avoir gagné sa liberté. Une liberté chèrement payée à Kiev et que le peuple Ukrainien assume avec beaucoup de dignité. Mais "l'après-Ianoukovitch" en Ukraine n'est pas exempt de difficultés pour le nouveau pouvoir. Le pays reste au cœur d'une lutte d'influence entre Occidentaux et Russes et devra relever plusieurs défis.

Vers la banqueroute?

"L'Ukraine est en train de glisser dans le précipice, elle est au bord d'un défaut de paiement", a alerté dimanche 23 février dernier le nouveau président par intérim du pays, Olexandre Tourtchinov. L'instabilité économique de l'Ukraine n'est pas nouvelle : c'est d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle le président déchu, Viktor Ianoukovitch, s'était rapproché de la Russie à l'automne, suscitant la vague de protestation qui l'a mené à sa chute. Moscou avait annoncé en décembre un crédit de 15 milliards de dollars - 3 milliards ont déjà été versés - et un important rabais sur le prix du gaz. Des promesses aujourd'hui incertaines.

Le nouveau ministre ukrainien des Finances, Iouri Kolobov, a affirmé que son pays a besoin d'une aide de "35 milliards de dollars en 2014-2015". Il s'est ainsi tourné vers les Etats-Unis et l'Union européenne pour obtenir un crédit "d'ici une à deux semaines". Washington et le FMI sont favorables à un soutien. De même, la Commission européenne s'est dite lundi "prête à aider, à condition qu'il y ait des réformes économiques en Ukraine". La France et l'Allemagne ont pour leur part reconnu que le soutien russe restait crucial. Une rupture avec le Kremlin, premier partenaire commercial de l'Ukraine, aurait en effet de lourdes conséquences pour Kiev. Mais la Russie a pour l'heure fermement réagi en remettant en cause lundi la "légitimité" du nouveau pouvoir et en menaçant d'augmenter les droits de douane sur les importations en provenance d'Ukraine, si le pays se rapprochait de l'Union européenne.

Le spectre d'une partition

Une division de l'Ukraine suscite les craintes de nombreux dirigeants occidentaux, qui ont appelé dimanche  23 février au respect de "l'intégrité territoriale du pays". Le risque d'une rupture entre l'Ouest ukrainophone et l'Est russophone s'est posé samedi après la destitution par le Parlement à Kiev du président Ianoukovitch. Une décision contestée le même jour par les gouverneurs des régions de l'Est, réunis à Kharkov, près de la frontière russe. L'hypothèse d'une rupture entre cette ville et le pouvoir a été évoquée  par les médias russes. "La dureté des déclarations du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, et les commentaires à Moscou sur un possible scénario de partition de l'Ukraine sont inquiétantes, car le tiers central du pays ne se range pas si facilement dans l'un des deux camps, proeuropéen ou prorusse", analysait pour le JDD François Heisbourg, président de l'International Institute for Strategic Studies. Selon lui, "une tentative de partition entraînerait vraiment une guerre civile".

Cette menace reste toutefois encore contenue. Les régions plus proches de Moscou n'ont pas depuis donné signe de vouloir faire sécession. La Crimée, par exemple, a affirmé qu'elle respecterait les décisions du Parlement. Quant au gouverneur et au maire de Kharkov, qui avaient fui le pays samedi, ils sont revenus dimanche en tirant un trait sur le président déchu. Viktor Ianoukovitch a même été lâché par sa propre formation, le Parti des régions, qui l'a accusé dimanche d'avoir "trahi l'Ukraine et dressé les Ukrainiens les uns contre les autres".

Une transition politique incertaine

Quid de l'après-Ianoukovitch sur la scène politique ukrainienne? Le leader probablement hors-jeu, ses ex-opposants doivent désormais se partager le pouvoir. Une élection présidentielle doit être organisée le 25 mai. En attendant, Olexandre Tourtchinov, un proche d'Ioulia Timochenko, a été nommé président par intérim. La composition du gouvernement, attendue dans les heures qui viennent, sera révélatrice de l'entente qui règne entre les différentes forces en présence. Car si elle était unie contre l'ancien pouvoir, l'opposition a toujours été hétéroclite.

Figure emblématique, l'ex-Première ministre Ioulia Timochenko, libérée samedi après deux ans et demi de prison, a fait savoir qu'elle ne prendra pas la tête du gouvernement sans toutefois se prononcer sur la prochaine échéance présidentielle. Ce scrutin pourrait aussi intéresser Arseni Iatseniouk, un proche de l'ex-leader de la "Révolution orange", mais qui n'avait pas hésité à se présenter face à elle lors de la présidentielle de 2010. La présidence est également briguée par Vitali Klitschko, à la tête du parti "Udar", devenu en 2012 la troisième force politique du pays derrière celle d'Ianoukovitch et de Timochenko. Celui-ci n'a jamais fait mystère de son ambition. Enfin, Oleg Tiagnibok, autre visage de la révolte ukrainienne, pourrait bien incarner le courant nationaliste lors de cette élection.

 

 

Source : leJDD.fr  24-02-2014

 

 

 

 

 

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