En dépit de l’hostilité affichée du gouvernement (qui pourrait bien être de façade ?), plusieurs membres de la majorité défendent l’idée d’une augmentation du taux de TVA pour se sortir du guêpier budgétaire dans lequel nous sommes tombés !...
Faut-il s’attendre à une hausse de la TVA l’année prochaine? Alors que le gouvernement, par la voix de Michel Sapin, soutient toujours qu’il n’en est pas question, l’idée commence à faire son chemin au sein de la majorité. Selon le « Figaro Magazine », qui cite "une source gouvernementale", une augmentation de deux points de la TVA, soit 15 milliards d’euros, serait à l’étude et pourrait être intégrée au projet de loi de finance pour 2015, qui doit être présenté le 24 septembre en conseil des ministres.
Réévaluer la TVA, c’est ce que propose depuis plusieurs jours le député PS Christophe Caresche (photo avec Anne Hidalgo Maire de Paris). Dans une interview accordée mercredi 3 septembre aux Echos, il estime qu’il s’agirait d’un moyen efficace de dégager un peu de marge pour le budget. "Nous sommes dans un contexte très particulier, quasiment de baisse des prix avec une inflation limitée à 0,5% en 2014. "Augmenter la TVA, dans ces conditions, ne risque pas d’altérer la consommation", estime-t-il, rappelant également que la dernière augmentation, le 1er janvier dernier, "a été bien absorbée".
"Nous n’avons pas ces idées là"
De son côté, officiellement, le gouvernement y est toujours formellement opposé. Interrogé dimanche sur cette question, Michel Sapin n’a pas laissé de place au doute. "Nous n’avons pas ces idées là", a-t-il déclaré, avant d’ajouter "Vous nous voyez en train d'augmenter massivement les impôts d'un côté pour pouvoir les baisser de l'autre ?". En abondant dans ce sens, le ministre des Finances se tient à la ligne de l’exécutif. Dès son arrivée à Matignon, mi mars, Manuel Valls martelait qu’il fallait "un coup d’arrêt" aux hausses d’impôts.
Derrière le discours de façade, les lignes semblent bouger. "Caresche, c’est un ballon d’essai", explique un ministre au Figaro. Comprenez : si les propos du député sont bien reçus, l’exécutif pourrait retourner sa veste sur cette question. La pression est en effet forte pour dégager de nouvelles recettes. Entre une croissance attendue en berne l’année prochaine et une baisse des recettes fiscales de plusieurs milliards d’ores et déjà constatée, boucler le budget 2015 promet d’être un travail d’équilibriste. Le gouvernement pourrait d’ailleurs être contraint, fin septembre, d’annoncer le report de l’objectif de réduction du déficit à 3 %. Cet objectif, qui devait être atteint dès l’année prochaine, pourrait désormais attendre 2016, voire 2017.
Source : leJDD.fr 04-09-2014
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