La Belgique traverse une des plus graves crises politiques de toute son histoire. Le roi Albert II a officialisé la démission d'Elio di Rupo (photo), chargé de former un gouvernement. Le spectre d'une scission du pays resurgit et, contrairement aux fois précédentes, certains semblent se faire à cette idée dans grand effroi.. Par ailleurs, tous les acteurs de cette affaire qui n’en finit pas deviennent, au cours des semaines, de plus en plus intransigeants. Le compromis semble très difficile à trouver !..
La Belgique replonge dans la crise politique. La démission d'Elio di Rupo a été entérinée ce week-end. Le chef de file du Parti socialiste francophone a renoncé à former un gouvernement. Et la possibilité d'une scission est de nouveau évoquée. Cette fois-ci, le scénario semble même faire son chemin dans les esprits wallons. Dans les colonnes de La Dernière heure, dimanche, Laurette Onkelinx, figure du PS francophone, prévient qu'"il faut se préparer à la fin de la Belgique". Elle estime qu'"une grande partie de la population flamande « fait le vœu de la scission ».
Cette déclaration tient peut-être de la posture politique. L'instabilité est une constante dans un pays où les tentatives de formations de gouvernement sont régulièrement infructueuses. Mais la Belgique peut difficilement se permettre une nouvelle crise alors que sa dette nationale devrait dépasser 100% de son PIB au cours de l'année. La pression des marchés financiers s'accentue.
Nouvelle mission
Ce nouvel échec, après celui de la mission confiée au séparatiste flamand Bart de Wever, rend probable la tenue d'élections anticipées pour tenter de former un gouvernement de coalition viable et représentant les deux communautés linguistiques. Mais une autre voie est d'abord explorée. Le roi Albert II a en effet confié aux présidents de la Chambre des députés et du Sénat, le socialiste André Flahaut et le flamand Danny Pieters, du parti séparatiste N-VA (Nouvelle alliance flamande), une nouvelle mission de médiation.
La mission s'annonce délicate. Les partis néerlandophones veulent une plus large autonomie pour la Flandre, mais les francophones craignent que cela amène à un appauvrissement de la Wallonie. Par ailleurs, les discussions achoppent sur le statut de la région de Bruxelles. Cette question avait amené Bart de Wever, responsable de la N-VA, qui a remporté d'un siège l'élection de juin, à jeter l'éponge en juillet. La situation est "incompréhensible, totalement regrettable" à moins qu'"un magicien du quatrième type puisse dans les jours, les semaines, les mois qui viennent, trouver un compromis qui tienne la route pour toutes les parties", analyse Le Soir dans son éditorial.
Source : lejdd.fr 06-09-2010
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