La fraude aux aides sociales est moins répandue qu'on ne l'imagine, révèle un document exclusif consulté par Le Parisien. Mais les irrégularités couteraient bien plus cher que prévu.

Haro sur les fraudeurs. Alors qu'un mari supposé polygame est soupçonné d'arnaque aux aides sociales, la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) dresse pour la première fois un bilan des fraudes dont elle fait l'objet, basé sur l'étude de 10.500 dossiers représentatifs. Les conclusions ont pu être consultées par Le Parisien-Aujourd'hui en France. Résultat? Contrairement aux idées reçues, l'entourloupe est loin d'être massive. En 2009, elle ne concernerait que 2,15% des bénéficiaires, soit 200.000 foyers environ. Faible pour les llocations familiales ou les aides aux logements, elle est plus forte pour les allocations parents isolées ou le RMI-RSA, des aides plus avantageuses.

Problème, et c'est la plus mauvaise surprise de l'enquête, le montant de ces fraudes est bien plus élevé que prévu. "Il serait compris entre 0, 91% et 1, 36% des prestations versées en 2009, soit entre 540 et 800 millions d'euros", rapporte le quotidien. Or, à ce jour, la Cnaf tablait plutôt sur… 80 millions d'euros de fraude, presque dix fois moins. Le dispositif antifraude ainsi que les contrôles devraient donc être renforcés. L'an dernier déjà 300.000 contrôles à domicile ont été réalisés, rapelle Le Parisien.

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