Le blocage politique en Italie, provoqué par les élections organisées le mois dernier, persiste. Le chef de la gauche Pier Luigi Bersani (photo), qui avait pour tâche de former un gouvernement, a annoncé jeudi 28 mars dernier son renoncement. Aujourd’hui 30 mars le président italien Giorgio Napolitano n'exclut pas de démissionner immédiatement pour permettre la tenue de nouvelles élections et sortir le pays de l'impasse politique, a déclaré une personne au fait du dossier.
"Les discussions n'ont pas abouti." La mission s'annonçait impossible pour Pierluigi Bersani, leader de la gauche italienne. Elle l'a bien été : jeudi 28 mars dernier, il a annoncé à la presse qu'il avait échoué à former un gouvernement, une tâche que lui avait confiée le président Giorgio Napolitano. Ce dernier va désormais lancer "directement ses propres consultations", selon un porte-parole de la présidence.
En l'absence d'une majorité claire au Parlement italien - la Chambre étant dominée par la gauche, le Sénat par le centre-droit de Silvio Berlusconi -, Pierluigi Bersani n'avait d'autre choix que de nouer des alliances avec d'autres formations pour obtenir la confiance des parlementaires. Les positions exprimées jusqu'à présent par les autres forces laissaient peu d'espoir au dirigeant social-démocrate. Lui-même avait refusé une alliance avec la coalition de Silvio Berlusconi, adversaire historique du Parti social-démocrate. "L'affaire est close et c'est Bersani lui-même qui l'a close et il se trouve maintenant dans un cul-de-sac dans lequel il s'est placé tout seul", avait encore déclaré mercredi soir Angelino Alfano, secrétaire général du Peuple de la liberté (PDL), la formation du Cavaliere.
Surtout, le dirigeant n'a pas réussi à convaincre le Mouvement cinq Etoiles (M5S) de l'ex-comique Beppe Grillo, véritable vainqueur du scrutin de février. Le leader du mouvement contestataire est resté catégorique quant à un soutien à Pierluigi Bersani. Celui-ci n'a pas pu convaincre d'autres élus du M5S. La balle est désormais dans le camp du président de la République. Un Président de la République qui ne détient pas, lui non plus, la solution. Il aurait envisagé de démissionner pour que l’Italie retourne aux élections et se trouve une majorité !..
"L'idée est sur la table parmi beaucoup d'autres", a confié un proche du Chef de l’Etat. Le chef de l'Etat, qui devrait s'exprimer dans les prochaines heures sur la situation, "ne souhaite pas maintenir le pays dans l'incertitude", a ajouté cette source. Les élections législatives des 24 et 25 février ont accouché d'un parlement bloqué et les discussions exploratoires en vue de la formation d'un gouvernement ont échoué.
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