Les cinq confédérations représentatives le resteront. La CGT, la CFDT, Force ouvrière, la CFE-CGC et la CFTC ont toutes dépassé le seuil de 8% des voix aux élections professionnelles dans le secteur privé.
Malgré la loi du 20 août 2008 sur la représentativité, le paysage syndical français ne va pas changer. Le ministère du Travail a publié vendredi 29 mars dernier les chiffres de la représentativité des syndicats : les cinq principaux - qui bénéficiaient d'une "présomption irréfragable" au plan national - ont obtenu plus de 8% des voix aux élections professionnelles dans le secteur privé. Un seuil à dépasser pour être qualifié comme organisations représentatives pour les quatre prochaines années. C'est désormais chose faite pour eux.
La CGT reste en tête mais de peu
La CGT reste premier syndicat français avec 26,77% des voix, talonnée par la CFDT (26%). Suivent Force Ouvrière (15,94%), la CFE-CGC (9,43%) et la CFTC (9,30%), selon un communiqué du ministère. Une incertitude pesait sur la qualification du syndicat chrétien, qui a finalement réussi à dépasser le seuil requis. Quant à la CFE-CGC, syndicat catégoriel représentant des salariés de l'encadrement, elle totalise dans son propre collège 18,14% des voix.
Unsa et Solidaires pas qualifiés
"C’est une invitation pour toute la CGT à être encore plus utile, plus accessible et plus solidaire", a réagi le premier syndicat français dans un communiqué. "Cet excellent résultat est le fruit de l’activité quotidienne de milliers de militants CFDT auprès des salariés dans les entreprises", a pour sa part déclaré la CFDT, qui évoque "des scores très proches" avec la CGT. 'Il valide la pertinence d’un syndicalisme de proximité, implanté dans de nombreuses entreprises et qui se fixe pour objectif d’obtenir des résultats concrets pour les salariés par le dialogue social et la négociation collective", complète le syndicat.
Deux syndicats n'ont pas recueilli le score requis : Unsa (4,26%) et Solidaires (3,47%). Le taux de participation s'est élevé à 42,78%, soit 5,4 millions de votants et 5 millions de suffrages valablement exprimés.
Le "poids relatif" des syndicats
Le ministère du Travail a également précisé le "poids relatif" dont bénéficiera chaque syndicat au cours des négociations. Ainsi, la CGT obtient 30,62%, la CFDT (29,74%), FO (18,23%), la CFE-CGC (10,78%) et la CFTC (10,63%). Pour être acté, un accord doit être signé par un ou plusieurs syndicats totalisant 30% des voix, sans être rejeté par 50%.
Si l'on prend en compte ces nouveaux chiffres, l'accord du 11 janvier sur la sécurisation de l'emploi, signé par trois syndicats - CFDT, CFTC et CFE-CGC - mais rejeté par la CGT et FO, reste majoritaire au regard des nouvelles règles de représentativité. Ce qui enlève en quelque sorte une épine du pied du gouvernement.
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