La France est entrée en récession avec le recul de 0,2% de son produit intérieur brut au premier trimestre 2013, a annoncé mercredi 15 mai l'Institut national de la statistique et des études économiques. Mais si François Hollande a concédé que la situation économique était "grave", le gouvernement maintient sa prévision de croissance de 0,1% sur l'année 2013.
C'est officiel, la France est entrée en récession avec le recul de 0,2% de son produit intérieur brut au premier trimestre. C'est ce qu'a annoncé mercredi 15 mai l'Institut national de la statistique et des études économiques. Une récession correspond techniquement à un recul du PIB pendant deux trimestres consécutifs.
Pour l'ensemble de l'année 2012, l'Insee a conservé son estimation d'une croissance nulle, après avoir révisé à la baisse la hausse du troisième trimestre 2012 (0,1% au lieu de 0,2%). L'acquis de croissance pour 2013 est de -0,3% ce qui signifie que si la croissance était nulle sur les trois derniers trimestres, l'activité économique de la France se contracterait de 0,3% sur l'année.
François Hollande a admis que la situation économique de la France était "grave, rien ne sert de la minimiser" mais a souligné que la récession dans laquelle elle est entrée était "moins profonde que celle connue en 2008-2009", a rapporté mercredi 15 mai la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. Il a souligné que "la panne de la croissance concerne l'Europe toute entière", a-t-elle indiqué lors de son point presse hebdomadaire.
"Pas une surprise", selon Moscovici
A la sortie du Conseil des ministres, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a expliqué que l'entrée de la France en récession n'était "pas une surprise" et était "largement due à l'environnement de la zone euro". Et d'assurer que la France maintenait "à la fois" sa prévision de croissance de +0,1% en 2013 et son objectif d'inverser la courbe du chômage d'ici la fin de l'année.
Baisse du pouvoir d’achat plus forte que prévue
Par ailleurs, la baisse record subie l'an dernier par le pouvoir d'achat des ménages français a été encore plus forte qu'initialement annoncée. L'Insee, qui l'avait évaluée à 0,4% fin mars, a revu son estimation et fait désormais état d'un recul de 0,9%. L'institut a également revu à 0,4% la baisse de la consommation des ménages l'an dernier, précédemment estimée à 0,1%. Il a maintenu en revanche son estimation d'un déficit public ramené à 4,8% du PIB en 2012 et d'une progression de la dette, à 90,2% du PIB.
Avec la multiplication des indicateurs au rouge on ne sait toujours pas si l’exécutif fait preuve d’un optimisme « béat », s’il nous ment sciemment ou s’il a effectivement des signes d’évolution favorable de l’économie française. Toujours est-il que si la courbe du chômage ne s’inverse pas, comme promis, à la fin de l’année, François Hollande a vraiment du souci à se faire !..
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