Cette annonce devrait susciter un soulagement au Parti socialiste. Jérôme Cahuzac renonce à être candidat à la législative partielle dans le Lot-et-Garonne.

Il avait laissé planer le doute. Mais finalement, il ne sera pas candidat à la législative partielle des 16 et 23 juin dans le Lot-et-Garonne. Dans un entretien paru dimanche 19 mai dans le quotidien « La Dépêche du Midi », Jérôme Cahuzac affirme qu'il a renoncé à se présenter. "Je ne serai pas candidat. J'espère que chacun comprendra et respectera ce choix douloureux et qui me fut bien difficile à faire", explique l'ancien ministre du Budget. Interrogé sur les critiques émises sur une éventuelle candidature, le socialiste estime que "certains avaient peur de ce que le peuple dirait".

"Ces propos annonçaient en réalité une campagne violemment haineuse avec un harcèlement médiatique incessant rendant toutes les explications difficiles ou impossibles, compromettant ou gâchant le rendez-vous que j’espérais avec les électeurs", poursuit l'ancien ministre du gouvernement Ayrault.

"Je paierai ma dette"

Sur l'affaire en elle-même, Jérôme Cahuzac indique qu'il a "fait procéder au rapatriement des montants litigieux". "Ils sont en France à la disposition de la justice", précise-t-il. Avant de poursuivre : "Je paierai ma dette. Et je ferai don du reliquat, s'il existe, a des œuvres caritatives de l arrondissement."

Des candidats à la législative partielle du Lot-et-Garonne avaient arpenté samedi le marché de Villeneuve-sur-Lot. Le socialiste Bernard Barral avait ouvert son local de campagne au centre-ville, à quelques pas d'un autre, réservé pour l'ex-ministre du Budget mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale, s'il se décidait à être candidat dans son ancien fief politique. "Je sens un courant de sympathie de la part des militants je suis aujourd'hui très confiant", a assuré Bernard Barral à l'AFP, alors que s'ouvre lundi, jusqu'à vendredi 24 à 18h00, la période de dépôt des candidatures à la préfecture.

Mais l'atmosphère au sein du PS était tendue, malgré par l'attente du choix de Cahuzac. Vendredi soir, les élus de gauche au conseil général du Lot-et-Garonne avaient tenu à signer un texte de soutien à Bernard Barral, seul à "pouvoir les représenter dignement et efficacement à Paris". Deux sondages avait également été publiés sur cette législative. Une enquête, publiée par « La Dépêche du Midi », donnait Jérôme Cahuzac en deuxième position au premier tour prévu le 16 juin, avec 20% des intentions de vote, derrière l'UMP Jean-Louis Costes, maire de Fumel (23%). Mais, selon une autre enquête diffusée vendredi, l'ex-ministre arrivait quatrième avec 11% des voix derrière l'UMP (27%), le Front national (22%) et le PS (19%).

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