Avec l'assouplissement de l'embargo international, les constructeurs français tentent un retour sur un marché où ils étaient très présents.
PSA et Renault n'ont pas attendu le voyage organisé par le Medef International, du lundi 3 février au mercredi 5 février, pour reprendre pied en Iran. Mais ils seront en première ligne dans ce cortège qui réunit plus d'une centaine de dirigeants. Les deux constructeurs français espèrent retrouver leurs positions grâce à la levée partielle et provisoire des sanctions contre Téhéran, depuis l'accord du 24 novembre sur le nucléaire. Avec 76 millions d'habitants, un parc automobile vieillissant et une classe moyenne à l'affût de voitures neuves, ce pays représente un gros potentiel.
"Les Chinois et les Coréens s'activent"
L'Iran produisait 1,6 million de véhicules en 2011 et les Français s'y taillaient une part de 30%. PSA y avait son deuxième marché en volume après la France. Jusqu'en février 2012, la firme au lion occupait 400 ouvriers dans son usine de Vesoul pour fournir des pièces détachées et produire quelque 450.000 voitures (des 206 et des 405), aux portes de Téhéran. Renault, de son côté, a dû tirer un trait, l'année suivante, sur 100.000 unités (Logan et Mégane), assemblées par ses partenaires locaux. Depuis, PSA a mis ses activités en sommeil et la marque au losange tourne au ralenti.
"L'écosystème industriel et les familles proches du pouvoir en affaires avec les deux groupes sont encore en place. C'est un point qui joue en leur faveur. Mais Fiat, GM et Ford, tout comme les Chinois et les Coréens, s'activent", analyse Clément Therme, spécialiste de l'Iran auprès de l'université de Genève. Ainsi, l'américain General Motors, qui avait fait pression sur PSA pour qu'il cesse de produire en Iran au moment où il prenait 7% de son capital, s'est-il offert des pleines pages de publicité dans les quotidiens iraniens au son de "We are back" ("Nous sommes de retour").
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