La Tunisie célèbre vendredi 7 février sa nouvelle Constitution. Seul chef d'Etat européen à faire le déplacement, François Hollande a salué un "texte majeur" qui doit "servir d'exemple". "L'Islam est compatible avec la démocratie", a ajouté le président français lors d'un discours devant l'Assemblée nationale constituante.

Sa dernière visite remontait à juillet dernier. A l'époque, François Hollande était venu apporter un "message d'encouragement" dans un pays alors en crise dominé par les islamistes d'Ennahda. Vendredi 7 février, le président français - seul chef d'État européen à faire le déplacement - est revenu à Tunis pour célébrer la nouvelle Constitution tunisienne. "Un succès, un évènement positif et important", soulignait-on alors à Paris.

"Vous incarnez l'espoir dans le monde arabe (…) La Tunisie n'est pas une exception, elle est un exemple", a déclaré François Hollande lors d'une allocution d'une dizaine de minutes devant l'Assemblée nationale constituante du pays. "Vous avez su tenir bon (…) Vous avez démontré que la dialogue, le respect étaient la meilleure façon d'assurer la paix civile", a poursuivi le socialiste, qui était accompagné par le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, et la ministre de la Francophonie, Yamina Benguigui. François Hollande a également tenu à rendre hommage à tous les martyrs morts pendant le printemps arabe.

Un "texte majeur" qui fait "honneur à (la) révolution"

Pour le président français, la nouvelle Constitution tunisienne est un "texte majeur" qui fait "honneur à (la) révolution et peut servir d'exemple à d'autres pays". "Cela confirme ce que j'avais dit en juillet (lors de sa première visite, Ndlr) : l'Islam est compatible avec la démocratie", a-t-il ajouté.

Après deux ans de travaux sous tension, l'adoption il y a une dizaine de jours d'une nouvelle Constitution doit permettre à la Tunisie de s'engager dans la voie d'une transition démocratique. Ce texte consacre notamment un exécutif bicéphale et accorde une place réduite à l'islam. Il introduit aussi pour la première fois dans le monde arabe un objectif de parité hommes-femmes dans les assemblées élues.

Ce déplacement en Tunisie était également l'occasion de sceller le réchauffement des relations entre les deux pays. "Notre espoir est que la constitution et la formation d'un gouvernement permette de donner plus d'ampleur à la coopération bilatérale", souligne Paris qui entend rester le premier partenaire commercial de la Tunisie. Lors de sa visite, François Hollande doit s'entretenir avec le chef du gouvernement Mehdi Jomaa et le président Moncef Marzouki, mais aussi avec les représentants du "quartet" d'associations et de syndicats qui ont appuyé l'adoption de la Constitution.

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