A Prague jeudi à la mi-journée, le président américain Barack Obama et son homologue russe Dmitri Medvedev ont apposé leur signature au bas du nouveau traité START, qui prévoit une réduction de leur arsenal stratégique. La cérémonie officielle a été précédée d'un long tête-à-tête, censé sceller le rapprochement entre Washington et Moscou.
Il y a un an presque jour pour jour, Barack Obama et Dmitri Medvedev se rencontraient à Londres, en marge du G20. L'occasion de lancer "une nouvelle page" des relations russo-américaines. Depuis, les deux pays ont eu maintes fois l'occasion d'afficher leur volonté d'un nouveau départ. Lors d'une visite à Moscou en juillet dernier, le président américain avait dit vouloir appuyer sur "la touche reset [redémarrage, ndlr]".
Première concrétisation de ce rapprochement: la signature, jeudi à Prague, du nouveau traité START. Barack Obama a qualifié "d'historique" cette signature, estimant que ce traité allait "rendre les Etats-Unis et le monde plus sûrs". Le président russe a quant à lui redit que ce traité permettait d'ouvrir "une nouvelle page" des relations russo-américaines. C'est entre autres l'abandon - temporaire - par Washington du projet de bouclier anti-missile en Europe de l'Est qui a permis de réchauffer les relations entre les deux capitales.
La Maison blanche espère notamment gagner le soutien du Kremlin dans le dossier du nucléaire iranien. Jusqu'à présent, Moscou, partenaire économique de Téhéran, refusait d'envisager de nouvelles sanctions au sein des Nations unies, brandissant la menace de son droit de veto. Ces dernières semaines, la Russie a toutefois infléchi sa position. Jeudi à Prague, Dmitri Medvedev a seulement dit avoir eu des discussions "franches et ouvertes" avec son homologue américain sur le type de sanctions à adopter.
Sommet sur le nucléaire à Washington
Sur le fond, ce traité succède au Traité START-1 (acronyme de 'Strategic Arms Reduction Talks'), signé en 1991 et arrivé à terme l'an dernier. Moscou et Washington s'engagent ainsi à réduire le nombre de leurs ogives nucléaires à 1.550 chacun, soit une baisse de 74% par rapport à la limite du premier traité.
Négocié pendant de longs mois, ce traité était l'une des priorités du président américain, qui avait annoncé à Prague l'an dernier son intention d'aboutir à un "monde sans arme nucléaire". Elle s'était d'autant plus imposée qu'il s'est vu décerner le Nobel de la Paix, en partie en raison de sa volonté, à l'époque simplement affichée, de lutter contre la prolifération nucléaire. Barack Obama a d'ailleurs détaillé mardi la nouvelle doctrine nucléaire des Etats-Unis. Celle-ci va également dans le sens d'une restriction du recours à l'arme nucléaire. La signature du traité à Prague jeudi précède de quelques jours le sommet sur la sécurité nucléaire, qui se tient à Washington la semaine prochaine.
Source : lejdd.fr 08-04-2010
Informations MONTESQUIEU-VOLVESTRE, FRANCE, MONDE : Vous souhaitez être informé régulièrement sur les nouveautés mise en ligne sur ce Blog, inscrivez vous à la Newsletter (voir dans la colonne ci-contre)