Après avoir perdu deux nouveaux sièges de députés dimanche 9 juin dernier, les socialistes doivent composer avec une majorité absolue à l'Assemblée nationale de plus en plus fragile. Deux nouvelles élections partielles et le renouvellement du siège de Jérôme Cahuzac pourrait rétrécir encore la majorité PS.
Il y a six mois encore, la position des socialistes était bien confortable. A eux seuls, ils disposaient de la majorité absolue à l'Assemblée nationale, fort de leurs 297 sièges. Mais cet avantage s'est depuis effrité. La députée des Bouches-du-Rhône, Sylvie Andrieux, a dû quitter son siège fin mai après avoir été condamnée à cinq ans d'inégibilité. Nouveau coup dur dimanche. Le PS a perdu deux sièges supplémentaires lors des législatives partielles des Français de l'étranger, au profit de l'UMP Frédéric Lefebvre (Etats-Unis et Canada) et de l'UDI Meyer Habid (Chypre, Grèce, Italie, Israël, Turquie). Face à cette situation de plus en plus instable, la majorité relativise : "Il est de tradition, lorsqu'un gouvernement est aux responsabilités, que les élections partielles ne lui soient pas nécessairement favorables", a expliqué lundi 10 juin au matin sur « France Info » la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.
Seulement trois voix d’avance
Résultats, les socialistes disposent de 292 sièges alors que la majorité absolue à l'Assemblée nationale est de 289 sièges. Reste encore trois législatives partielles dont les premier et deuxième tour ont lieu les 16 et 23 juin. Dans le pire des cas, si la majorité perd ses trois élections (deux pour les Français de l'étranger et un dans le Lot-et-Garonne après la démission de Jérôme Cahuzac), elle restera à 292 sièges. Dans le meilleur des scénarios, elle peut donc remporter un à trois sièges et conforter ainsi sa majorité.
Avec seulement trois voix supplémentaires par rapport à la majorité absolue, il faudra convaincre les plus rebelles des députés socialistes de faire bloc derrière les textes défendus par le gouvernement. " La majorité est moins importante donc elle implique plus de cohésion interne", prévient Thierry Mandon, porte-parole des députés PS. Un message directement adressé aux députés de l'aile gauche du PS, qui ont notamment voté contre le pacte budgétaire européen et l'accord sur l'emploi. Thierry Mandon demande désormais à ce que leur attitude change : "Ils doivent comprendre que ce qu'ils s'autorisaient à faire quand ça n'avait pas de conséquences devient plus difficile quand la majorité est étroite. Aujourd'hui, chaque voix compte."
Le PS devra soigner ses liens avec ses alliés !..
La majorité devra aussi davantage soigner ses liens avec ses alliés écologistes (17 sièges) et les radicaux de gauche (16 sièges). "Il faut renforcer les relations que nous avons avec nos alliés majoritaires pour disposer durablement d'une majorité la plus large possible", plaide Thierry Mandon, bien conscient que la majorité ne pourra en aucun cas compter sur le Front de gauche (15 sièges).
La situation devrait donc rester maîtrisable, au moins jusqu'aux municipales de mars 2014. Des députés pourraient alors choisir d'exercer leur mandat de maires à plein temps, au nom du non-cumul des mandats défendu par François Hollande."On leur expliquera que ce n'est pas le moment de provoquer des partielles", a balayé Bruno Le Roux lundi 10 juin sur LExpress.fr. Thierry Mandon dit autre chose : "Il n'y aura pas de consignes, ils ont pris l'engagement pour certains de démissionner, on ne va pas leur dire 'surtout démissionnez pas!'"
Source : leJDD.fr 10-06-2013
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