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4 août 2013 7 04 /08 /août /2013 07:00

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Qui se souvient encore de la collaboration, très éphémère, entre Citroën et Maserati ?... La firme au chevron a racheté la marque au trident, alors en graves difficultés financières, à la fin des années 60. Aussitôt, ordre est donné à M. Alfieri, l'ingénieur en chef de Maserati, d'étudier et de développer un V6 qui semble le plus approprié à une future et hypothétique Citroën de prestige. Maserati a en effet atteint une renommée mondiale, principalement dans le domaine des moteurs à hautes performances. C'est ainsi que nait le V6 Maserati, sous la pression exercée par Citroën. Considéré comme une simple amputation du V8 de la  Maserati Indy (d'où son angle incongru de 90°), le V6 de la SM est en réalité dérivé d'un projet de V8 qu'Alfieri avait abandonné. Ce nouveau V6 italien va également se retrouver sous le capot arrière de la Maserati Merak, nouvelle venue de la marque italienne qui devient « l’entrée de gamme » de Maserati qui produit déjà la Bora motorisée, elle, par un V8..La nouvelle voiture est présentée au salon de l’Automobile de Paris en 1972.

Le moteur est celui de la SM porté à 3 litres par augmentation de l'alésage. Alimenté par trois carburateurs double corps Il délivre alors une puissance maxi de 190 chevaux à 6000 t/mn, soit 20 de plus que la SM. La vitesse de pointe atteint alors 245 km/h. Placé longitudinalement en position centrale arrière, il procure un équilibre et une motricité qui placent la Merak dans le clan des grandes sportives. A cela s'ajoute un châssis monocoque extrapolé du châssis tubulaire de la Bora. De fait, le poids moindre du V6 permet de conserver les équilibres sans alourdir la voiture.

A l'intérieur de l’habitacle, on retrouve la patte de Citroën, et les instruments de bord sont tout droit issus de la SM. On peut reconnaître les cadrans ovales, le volant mono-branche ovale. Mais la marque de fabrique se retrouve surtout dans l'utilisation de l'hydraulique : amortisseurs, freins, direction. La boite de vitesses à cinq rapports est aussi d'origine Citroën. Malheureusement, ces éléments transplantés d’une voiture sur l’autre sont également synonymes de manque de fiabilité et contraignent les acheteurs à de nombreux retours chez le concessionnaire.

A l’extérieur, la Merak est considérée comme une Mini-Bora tant elle ressemble à son ainée. Giugiaro a volontairement retranscrit les lignes générales de la Bora si bien que, de face, elles sont assez difficiles à différencier !.. Vu de l’arrière, les différences sont un peu plus marquées : la large lunette arrière recouvrant le capot moteur de la Bora a été largement simplifiée notamment pour des questions de coût..

 

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La première génération de Maserati Merak est commercialisée aux Etats-Unis à partir de 1974. En 1975, 630 exemplaires ont été vendus et c’est alors que Citroën, également en difficulté, abandonne Maserati. L’entreprise italienne est reprise par la GEPI, firme nationale chargée de trouver des repreneurs aux entreprises en difficulté.

La Merak devient Merak SS. Tous les attributs Citroën ont disparu. Le tableau de bord est entièrement revu, l'hydraulique remplacée. Le moteur est porté à 225 ch. Les performances ne sont pas franchement améliorées, sauf l'accélération. La voiture a surtout gagné en fiabilité. 1000 exemplaires sont rapidement vendus.

En novembre 1976, c'est De Tomaso qui reprend Maserati. Au faite des normes italiennes, il la transforme en Merak 2000 GT. Exit le V6 de 3 litres, bienvenu au 2 litres turbo. En Italie à l'époque, la TVA est de  38 % pour les voitures de plus de deux litres, contre 18 % en dessous de deux litres. De Tomaso et Ferrari (avec la 208 Turbo) ont vite compris l'utilité du moteur turbo-compressé pour compenser la cylindrée. Avec 170 chevaux tout de même, la voiture reste alerte. On peut reconnaître la Merak 2000 GT à ses baguettes de protection latérales noires.

En dépit de ce traitement, il ne fut produit que 200 exemplaires de la Maserati Merak 2000 GT. Elle fut remplacée en 1983 par la Maserati Bi-Turbo.

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Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale

ultimatecarpage.com

supercar.net

swisscarsighting.com

mais il y a aussi un site en Hongrois sur lequel il faut se contenter de regarder les photos :

autogaleria.hu

 

Vous pouvez retrouver d'autres véhicules,  tout aussi exceptionnels,  dans la rubrique "VOITURES DE   LEGENDE" de ce blog  ou en vous inscrivant à la Newsletter (voir ci-contre)

 

 

 

 

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