Son jugement est sans ambiguïté. Ségolène Royal s’est dite vendredi 23 août à La Rochelle fermement opposée à la mise en place d’une contribution climat-énergie, annoncée la veille par le ministre de l’Ecologie, Philippe Martin.
Sa liberté de parole, elle y tient. Alors, si Ségolène Royal est opposée à la nouvelle contribution climat-énergie annoncée jeudi 22 août dernier par le ministre de l’Ecologie, Philippe Martin, elle ne se prive pas de le répéter, dans les allées de La Rochelle. Face aux journalistes, après son discours d’ouverture vendredi après-midi, elle tranche : "L'écologie ne doit pas être une punition. Avant de mettre des impôts, il faut s'assurer que les consommateurs peuvent vraiment avoir le choix entre les produits propres et ceux qui ne le sont pas". Et poursuit son raisonnement : "Il faudrait d'abord développer la voiture électrique, avant de taxer l'essence, sinon les gens vont se sentir pris en otage par un impôt supplémentaire auquel je ne suis pas favorable tant qu'il n'y a pas de liberté de choix."
Ségolène Royal en est convaincue : "Ça n'est pas le moment de mettre des impôts supplémentaires. Puisque la croissance repart, attendons de voir ce que la croissance va donner. L’ancienne candidate à la présidentielle va même plus loin en se disant "favorable à un moratoire contre les hausses d'impôts". Il s'agit de "reporter la question à l'année prochaine, et de mettre toute notre énergie et notre imagination sur la reprise de la croissance et le développement de nouvelles activités".
"Le message de l’impôt est brut de décoffrage"
Un peu plus tard dans la journée, elle convie les journalistes à un pot en haut de la tour Saint-Nicolas. Et répète à l’envi son opposition à une taxe carbone et même à "tout nouvel impôt écologique". Selon elle, "le message de l’impôt est massif et brut de décoffrage. Une vraie fiscalité écologique, c’est celle qui baisse l’impôt."
Et même sur la forme, Ségolène Royal déplore "une erreur de communication", à l’heure où Pierre Moscovici, le ministre de l’Economie a lui même évoqué cette semaine le "ras-le-bol fiscal" des Français. En s’opposant ainsi à une nouvelle taxe carbone, Ségolène Royal ne fait que rejoindre la position de plusieurs ministres, qui affirment à voix haute leur hostilité à une telle mesure, dont les modalités restent, pour l’heure, inconnues.
Sur ce point Ségolène Royal a totalement raison et l’on peut espérer que sa voix sera écoutée et entendue.
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