Alors que les batailles d'Alep et de Damas ont continué dimanche 22 juillet, les pays voisins de la Syrie s'inquiètent des affrontements qui se déroulent aux postes-frontières. Israël redoute que l’arsenal d’armes chimiques détenu par l’armée syrienne ne tombe aux mains du Hezbollah libanais. La Jordannie craint un afflux de réfugiés palestiniens qui se trouvent aujourd’hui à Damas. Quant à la Turquie elle se trouve aux avant postes de batailles pour la conquête des postes frontières.
Le Mossad en état d’alerte
Les postes-frontières sont devenus l'un des enjeux du conflit civil qui oppose l'armée syrienne aux rebelles. La situation suscite depuis dimanche la vive inquiétude des pays voisins. Et en premier lieu, celle d'Israël. L'Etat hébreu craint que des armes chimiques syriennes tombent aux mains du Hezbollah libanais. Dans ce contexte tendu, les chefs du Mossad, les services de renseignement israéliens, et du Shin Beth, le service de sécurité intérieure, ont d'ailleurs accusé l'Iran et le Hezbollah d'avoir préparé des attentats dans "plus de 20 pays".
Afflux de réfugiés en Jordanie
La situation en Syrie inquiète également la Jordanie qui veut notamment éviter que des centaines de milliers de Palestiniens, qui se trouvent à Damas et dans ses alentours, ne tentent de se réfugier dans son pays. Amman a assuré dimanche 22 juillet qu'elle prendrait "toutes les mesures nécessaires" pour protéger sa frontière avec la Syrie, d'où plus de 2.000 réfugiés sont arrivés dimanche matin selon une ONG jordanienne. "Les récents développements contraignent la Jordanie à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la région nord de toute sorte d'infiltrations", a ainsi indiqué le porte-parole du gouvernement, Samih Maaytah.
L'Irak verrouille sa frontière, la Turquie s'arme
Mais c'est la Turquie qui se trouve dans la situation la plus critique. Aux premières loges du conflit civil syrien, Ankara a renforcé sa présence armée à sa frontière tout en organisant l'aide humanitaire pour les dizaines de milliers de réfugiés. Dimanche, la Turquie a renforcé son dispositif militaire en déployant des batteries de missiles sol-air à Mardin. La police turque a par ailleurs réprimé à coups de grenades lacrymogènes et de matraques les manifestants syriens qui leur jetaient des pierres pour protester contre leurs conditions de vie dans le camp de réfugiés.
Le long de la frontière turco-syrienne, trois points d'entrée sont désormais contrôlés par les rebelles et la bataille fait rage autour des autres. De leur côté, les autorités irakiennes ont indiqué que les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) ne contrôlaient dimanche plus qu'un des trois postes-frontières avec l'Irak, après la perte dans la matinée de celui de Yarabiyah, au nord de l'Irak.
En conséquence, Bagdad a décidé de verrouiller sa frontière : "Nous ne laissons plus passer que les Irakiens venant de Syrie, et ce, qu'elle soit contrôlée par l'armée syrienne ou l'ASL", a ainsi souligné Athil al-Noujaifi, gouverneur de la province irakienne de Ninive. Loin de Damas et d'Alep, où les combats entre armée et rebelles se sont intensifiés vendredi, le conflit sévit aussi aux frontières.
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