François Bayrou ne peut plus espérer une place à Matignon : après François Hollande, Nicolas Sarkozy a assuré mardi 1er mai sur BFMTV-RMC que le leader du MoDem ne pouvait pas être son Premier ministre. On ne saura d’ailleurs jamais si François Bayrou lui-même avait réellement envisagé cette hypothèse.
A critiquer systématiquement Nicolas Sarkozy et François Hollande, François Bayrou a fini par récolter les fruits de sa stratégie : après le favori des sondages, qui a assuré la semaine dernière que son Premier ministre serait socialiste, Nicolas Sarkozy a annoncé mardi 1er mai au matin que le leader du MoDem n'a aucune chance d'être à Matignon. Cette hypothèse, évoquée par des ténors de l'UMP comme Alain Juppé ou Jean-Pierre Raffarin afin de contenter les électeurs de la droite modérée, n'est donc plus d'actualité.
Invité de la matinale de RMC-BFMTV, le président-candidat a en effet jugé "difficile d'avoir un Premier ministre minoritaire dans la majorité parlementaire". "François Bayrou est un homme tout à fait remarquable. Mais le Premier ministre, c'est qui? C'est le chef de la majorité parlementaire", a-t-il déclaré. "Dans la répartition des tâches entre le Premier ministre et le président, le président s'occupe de parler à tous les Français et le Premier ministre s'occupe de la majorité", a encore plaidé Nicolas Sarkozy :
Le faux suspense du choix de Bayrou
François Bayrou semble plus que jamais le grand perdant de cette campagne présidentielle. Le leader du MoDem, qui a recueilli 9,13% des suffrages au premier tour alors qu'il se rêvait en "troisième homme", a annoncé qu'il se prononcerait jeudi 3 mai prochain, au lendemain du débat d'entre-deux-tours. Dans un courrier adressé aux candidats UMP et PS, le centriste a précisé qu'il jugerait "l'attitude personnelle" autant que les propositions des deux candidats restants.
Interrogé sur sa stratégie droitière, Nicolas Sarkozy a assuré qu'il tenait un discours "équilibré" et que ses propositions visaient aussi bien les électeurs du MoDem que ceux du Front national. "Les préoccupations des électeurs de François Bayrou et ceux du Front national sont les mêmes, même si les chemins sont différents", avait déjà déclaré le président-candidat dans une interview donnée la semaine dernière.
Le Béarnais avait réagi dans la foulée, qualifiant ces propos d'"absurdes" et "offensants". En conséquence, le choix du centriste ne semble plus se tourner vers le candidat de l'UMP. Vote blanc ou socialiste, telle sera l'alternative qu'il devra résoudre jeudi. Pendant la campagne, il avait toutefois indiqué qu'il "prendrait ses responsabilités", contrairement à 2007 quand il avait refusé de délivrer une consigne de vote. Reste à savoir s'il tiendra cette parole.
Source : laJDD.fr 01-05-2012
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