Jean-Marc Ayrault l’avait répété à plusieurs reprises : il y aurait un « coup de pouce » au SMIC, c’était une promesse de campagne de François Hollande, mais ce « coup de pouce serait « raisonnable » !.. Michel Sapin a annoncé ce mardi 26 juin au matin une augmentation du Smic de 2% au 1er juillet, correspondant à « un coup de pouce » de l'Etat de 0,6%, une première depuis 2006. Cette hausse, qui concerne 10% des salariés, représente environ 22 euros nets par mois. De quoi fâcher les artisans et très petites entreprises qui, déjà tirent le diable par la queue, sans pour cela satisfaire ni les salariés ni les syndicats qui, bien sur, s’attendaient à beaucoup plus. Surtout après avoir entendus les démaguogues comme Jean-Luc Mélenchon qui demandait le SMIC à 1700 Euros ou Marine Le Pen qui, elle, voulait 200 Euros tout de suite !..Il faudra s’habituer à du « raisonnable » et du « normal » !.. Les temps sont très durs !..
Le ministre du Travail, Michel Sapin, a annoncé mardi 26 juin au matin, à l'issue d'une réunion avec les syndicats, une augmentation du Smic de 2% au 1er juillet, confirmant les pistes avancées depuis plusieurs jours. Avec 1,4% d'inflation (l'augmentation du coût de la vie), qui compose l'augmentation légale du salaire minimum interprofessionnel de croissance, le « coup de pouce » de l'Etat - une promesse de campagne de François Hollande - se limite à 0,6%.
En promettant une revalorisation intermédiaire le 1er juillet, hors du calendrier légal puisque le Smic est revu chaque année le 1er janvier, le président de la République François Hollande avait annoncé vouloir "rattraper ce qui n'a pas été accordé" durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Le dernier "coup de pouce" au-delà de l'inflation remonte à 2006. Il avait été de +0,3%.
Un décret augmentant le Smic sera ensuite présenté mercredi 27 juin au Conseil des ministres pour que la hausse s'applique dès juillet, après publication au Journal officiel. Quelque 2,5 millions de salariés, soit 10%, sont actuellement payés au Smic, soit 1.398,37 euros bruts pour ceux qui travaillent 35 heures par semaine. Bientôt, ils seront payés 1.426,34 euros par mois. L'augmentation décidée est donc de près de 28 euros en brut, soit 22 euros en net.
Les syndicats déçus
"C'est une anticipation" sur la revalorisation automatique du 1er janvier 2013, a précisé le ministre du Travail Michel Sapin lors d'un point presse. "Le seul fait de proposer une revalorisation au 1er juillet est en soi positif, c'est six mois de gagnés", "90 euros" au titre de l'inflation que les salariés "auraient perdus", a-t-il ajouté. C'est "substantiel pour les intéressés, sans déstabiliser le tissu économique de notre pays", a estimé Michel Sapin.
L'annonce a énormément déçu les syndicats CGT et FO. "Un coup de pouce de 0,6%, ça représente une baguette de pain par semaine", a déploré Paul Fourier (CGT) à la sortie de la réunion des partenaires sociaux avec le ministre. Pour lui, "c'est un très mauvais signe envoyé aux salariés". "C'est la déception qui domine", a réagi sur RTL le numéro un de la CGT Bernard Thibault. Cette décision va engendrer "frustration et mécontentement", pronostique Marie-Alice Medeuf-Andrieu (FO), pointant qu'avec cet "à-valoir", la revalorisation du 1er janvier 2013 "sera peanuts". L'annonce n'a pas plus satisfait les représentants des petites et moyennes entreprises (GGPME) qui se sont inquiétés des "conséquences économiques négatives" pour les entreprises et du risque de "destruction" de "dizaines de milliers" d'emplois. C'est dans les entreprises de moins de 10 salariés que les salariés au Smic sont les plus nombreux (1 sur 4). La présidente du Medef Laurence Parisot a été moins alarmiste que précédemment, estimant que la hausse "limit(ait) les risques à l'égard de l'emploi".
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