Lundi 23 juillet, à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le président du directoire de PSA, Philippe Varin (photo), a assuré que le groupe ne procéderait pas à des "licenciements secs" et que tout serait fait pour la réindustrialisation du site d'Aulnay (Seine-Saint-Denis).
Près d'une semaine après avoir rencontré le ministre Arnaud Montebourg, le président du directoire de PSA, Philippe Varin, était lundi 23 juillet dernier dans le bureau du Premier ministre François Fillon à Matignon. Après un entretien "très constructif" qui a duré un peu plus d'une heure, il a assuré à la presse avoir réitéré son engagement qu'il n'y aurait pas "de licenciement sec" et que le groupe ferait "le maximum pour assurer la réindustrialisation du site d'Aulnay", touché par le plan de restructuration annoncé il y a une dizaine de jours.
Des propos déjà avancés sur TF1 le 12 juillet dernier. Cependant, l'AFP s'était entre temps procuré un document de la direction de PSA évoquant l'ouverture d'une "phase de licenciement collectif pour motif économique", "si à l'issue de la phase de volontariat, il n'a pas pu être procédé au reclassement de la totalité des salariés concernés par la suppression des postes" à Aulnay-sous-Bois et Rennes. "Nous avons pris l'engagement que chaque employé ait une solution à son problème d'emploi", a assuré lundi Philippe Varin, qui a aussi dit son "attachement à un dialogue social exemplaire".
Un "échange très productif", selon Varin
"Nous avons partagé avec lui sur ce qui se passe sur le marché européen, sur la nouvelle donne à laquelle nous sommes confrontés et la position du groupe, particulièrement difficile", a également ajouté le responsable de PSA à l'issue de son entretien avec Jean-Marc Ayrault. "Le Premier ministre a été extrêmement attentif et nous avons eu un échange très productif", a poursuivi Philippe Varin, précisant que le plan de soutien à la filière automobile que le gouvernement présentera mercredi aurait "tout naturellement" le soutien de la direction de PSA.
De son côté, dans un communiqué, Matignon a indiqué que Philippe Varin s'est "clairement engagé" lundi à prendre des mesures "tenant compte des demandes" de François Hollande et du gouvernement sur le plan de restructuration au sein du groupe automobile. "La limitation de l'impact sur l'emploi", "l'accompagnement de chaque salarié jusqu'à l'obtention d'un emploi" ou encore "le maintien d'une activité industrielle sur le site d'Aulnay-sous-Bois" figurent notamment parmi ces demandes, selon les services du Premier ministre.
Cette rencontre intervenait peu après l'annonce d'un accord de coopération entre PSA et le groupe japonais Toyota. Le constructeur automobile français construira des véhicules utilitaires légers pour Toyota, ce qui pourrait être un signe favorable pour l'avenir du site de Sevelnord, à Hordain (Nord).