On l’a déjà vu à l’œuvre en début de semaine avec le limogeage des hauts fonctionnaires dans la police et le renseignement. Mais Manuel Valls veut aller plus loin. Il veut du changement et en particulier il veut en finir avec la « politique du chiffre » !..Invité jeudi soir du 20 Heures de France 2, Manuel Valls a dénoncé cette "politique du chiffre" et estimé qu'il fallait "revoir" la méthode "pour que cela soit transparent". "Il faut des résultats mais il ne faut pas tout mélanger. Je ne suis pas pour le chiffre unique", a estimé le ministre de l'Intérieur. A noter cependant que s’il s’empresse de critiquer la méthode « d’avant » il ne propose rien pour la remplacer !..

Manuel Valls le répète : il veut du "changement". Alors, le nouveau ministre de l'Intérieur ne perd pas de temps. "Il faut concentrer l'effort de la police et gendarmerie là ou c'est le plus indispensable", a plaidé le ministre de l'Intérieur, qui assure aussi que "tous les Français ont le droit d'être protégés". Mais le ministre estime que "dans les quartiers populaires, la délinquance rajoute une inégalité supplémentaire et dans les zones rurales aussi où il y a une hausse significative de cambriolages". Selon le nouveau locataire de place Beauvau, il faut "plus d'hommes et de femmes sur le terrain parce que les Français ont besoin de se sentir protégés".

"Revoir les chiffres de la délinquance"

L'ancien directeur de la communication de la campagne de François Hollande a ainsi dénoncé la "politique du chiffre" de l'ancien gouvernement, qui a, selon lui, "fait peser un poids sur ceux qui travaillent et les a détournés de leurs objectifs". "Il faut des résultats mais il ne faut pas tout mélanger. Je ne suis pas pour le chiffre unique", a-t-il estimé. "Nous allons revoir les chiffres de la délinquance pour que cela soit transparent et que chacun puisse avoir une opinion de ce qu'il se passe réellement dans le pays", a ainsi précisé Manuel Valls.

Et le changement concernera aussi les personnes. D'abord mercredi 30 mai dernier, les trois responsables de la police Frédéric Péchenard, Michel Gaudin et Bernard Squarcini ont été remplacés sur décision du gouvernement. "Cela faisait dix ans qu'ils étaient à ces postes de responsabilité", a-t-il justifié jeudi soir sur le plateau du 20 Heures de France 2, rappelant qu'ils étaient "intiment liés à Nicolas Sarkozy. "Pour impulser une nouvelle politique en matière de sécurité, il fallait, oui c'est normal, c'est logique, de nouveaux hommes à la tête de la police."

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