Des députés ont failli en venir aux mains dans la nuit de jeudi 18 avril à vendredi 19, lors des débats sur le mariage pour tous. Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, demande des sanctions.
"Ça fait trente ans que je siège dans cet hémicycle, je n’ai jamais vu cela." Le ministre des Relations au Parlement, Alain Vidalies n'en revenait pas. Lors des débats sur le mariage pour tous qui se tenaient dan l'hémicycle, des députés ont failli en venir aux mains. En plein milieu d’une intervention de Marc Le Fur (UMP) qui revenait de la manifestation et racontait la blessure d’une manifestante, des députés UMP se sont précipités en bas de l’hémicycle en criant "dehors", "dehors".
Le moment de confusion a duré plusieurs minutes sans qu’il soit possible de comprendre ce qui a déclenché la colère des députés UMP. Le député Bernard Roman (PS) a affirmé que "quelques coups de poing sont partis". "Si vous en êtes à foncer en masse contre des fonctionnaires", a lancé la garde des Sceaux, Christiane Taubira, en prenant le soin de préciser que le collaborateur n’était pas un membre du cabinet mais un fonctionnaire. "Vous n’êtes jamais responsable de rien", a-t-elle ajouté.
"Une descente avec une menace physique"
"Rien ne justifie une espèce de descente avec une menace physique comme celle à laquelle on a assisté", avait lancé Claude Bartolone (PS). Le président de l’Assemblée a annoncé vendredi 19 avril qu'il demanderait que le bureau de l'Assemblée nationale prenne des sanctions. La gamme des sanctions prévues par le règlement de l'Assemblée va du rappel à l'ordre à une exclusion de quinze jours du Palais Bourbon (avec privation de la moitié de l'indemnité pendant deux mois). "Je présenterai les images de cet incident à la prochaine réunion du bureau et je demanderai qu'il puisse y avoir des sanctions, car il y a des choses qui ne peuvent pas être acceptées", a dit à la presse le président de l'Assemblée.
Juste après l’incident, Hervé Mariton (UMP) a expliqué qu'"à plusieurs reprises, des collaborateurs se sont mis à rigoler et se foutent de la figure de l’opposition". Le président des députés UMP, Christian Jacob, a plaidé "la fatigue" et fustigé "l’attitude pas acceptable de la part de collaborateurs". A l’issue d’un vote, l’Assemblée a décidé de prolonger les débats après cet incident "très limite" selon une source parlementaire, sous les protestations de l’UMP. Ils ont demandé en vain que les débats stoppent et reprennent mardi matin. Aux environs de trois heures de matin, l’UMP n’avait plus qu’une heure de temps de parole.
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