Après cinq tours de scrutin pour lui trouver, sans succès, un successeur, Giorgio Napolitano, 87 ans, a accepté samedi 20 avril de présenter sa candidature au poste de président de la République italienne.
Cinq tours de scrutin pour approcher un peu plus du vide politique. Les députés italiens n'ont pas réussi à s'entendre sur le nom d'un successeur au président de la République italienne. Résultat, comme le candidat de Pier Luigi Bersani, arrivé en tête des législatives de mars dernier, Romano Prodi, n'a pas été soutenu par son camp, celui qui est chargé de mettre sur pied un gouvernement à démissionné. Et l'Italie est donc en plein chaos. Pas de majorité, pas de gouvernement, pas de président et la gauche, pourtant majoritaire, est quasi-morte. Pour trouver une issue, les principaux partis ont appelé Girogio Napolitano, président sortant, à se présenter à nouveau alors qu’il avait décidé de prendre une « retraite » bien méritée.. Samedi 20 avril, il a accepté de déposer sa candidature.
C'est par sens de "responsabilité envers la nation", indique-t-il dans un communiqué, que cet ancien communiste, seule figure politique quasi-incontesté du pays, a choisi de retourner au charbon. Ses chances d'être élu par les grands électeurs (l'élection présidentielle est indirecte dans la botte), sont très grandes. A bientôt 87 ans, il s'agirait donc de son second mandat. Ce qui n'est jamais arrivé depuis l'avènement de la première République, en 1946. Un second mandat qu'il a toujours refusé de briguer en raison de son âge. Mais avec le cinquième échec du scrutin présidentiel samedi, Napolitano a cédé aux pressions des dirigeants des différents partis. Silvio Berlusconi l'a notamment rencontré samedi matin pour lui demander de rempiler.
Les entretiens qu'il a eus dans la matinée avec les principaux dirigeants du pays "n'ont naturellement pas porté sur des sujets étrangers à l'élection du président de la République", ajoute le communiqué, une façon de répondre aux rumeurs selon lesquelles le chef d'Etat sortant aurait demandé des garanties sur la formation du gouvernement. "Je suis mû en ce moment par le sentiment que je ne peux me soustraire à une prise de responsabilité envers la nation, et suis confiant qu'à cela, correspondra une prise de responsabilité collective analogue" de la part des partis politiques qui empêchaient jusqu'à présent l'élection d'un président et la formation d'un gouvernement. La priorité de Napolitano, s'il est réélu, sera de trouver une personnalité capable de former un gouvernement et ayant la volonté de mener notamment une réforme de la loi électorale, pour sortir le pays de l'impasse.
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