Barack Obama a entamé une visite surprise en Afghanistan, sa première depuis qu'il a été élu à la Maison blanche fin 2008. Le président américain compte mettre la pression sur son homologue afghan, Hamid Karzaï, dont la corruption et le commerce du pavot gangrène le régime.
La visite surprise dans les pays du Moyen-Orient semble devenir un rituel au sein de l'exécutif américain. Après le vice-président Joe Biden, c'est au tour de Barack Obama en personne de se rendre sans prévenir chez les GI's sur le territoire afghan. Le locataire de la Maison blanche a entamé sa visite inopinée dimanche soir, sa première à Kaboul depuis son accession à la présidence. Durant ce bref séjour, tenu secret jusqu'à son arrivée pour des raisons de sécurité, il doit s'adresser aux troupes américaines, rencontrer en tête à tête son homologue afghan Hamid Karzaï – réélu cet été dans des conditions contestées –, et prendre part à une réunion commune de dirigeants afghans et américains.
Sur le tarmac de l'aéroport, où Hamid Karzaï est venu l'accueillir, Obama s'est dit encouragé par les progrès réalisés en termes de loi et de lutte anti-corruption dans le pays. Le président afghan, qui viendra en mai à Washington, a de son côté rendu hommage au soutien infaillible des Etats-Unis dans le conflit qui l'oppose aux talibans.
Revue de détail
Mais le temps des politesses s'arrête à la double allocution des deux chefs d'Etats. Obama se rend surtout à Kaboul pour dresser un bilan de l'action des forces internationales sur ce territoire. Selon Robert Gibbs, porte-parole de la Maison blanche, son président veut une évaluation des opérations militaires et civiles de la part du général Stanley McChrysal, chef des forces américaines et internationales, et de l'ambassadeur des Etats-Unis à Kaboul, Karm Eikenberry. Durant sa campagne électorale, Obama avait clairement accordé la priorité au front afghan sur celui de l'Irak, dont il a entrepris de désengager son armée, envisageant le début du retrait à la mi-2011.
Barack Obama s'était déjà rendu en Afghanistan en 2008, alors qu'il était encore candidat démocrate à la plus haute fonction de l'Etat américain. Il avait déjà promis un soutien sans faille à Karzaï. Mais aujourd'hui, il attend de son homologue "un engagement résolu" dans la lutte contre la corruption gangrénant son régime et contre le trafic de drogue – l'Afghanistan est le premier producteur mondial de pavot.
"Nous avons l'intention de faire pression sur le président Karzaï et de commencer à lui faire comprendre que, lors de son second mandat, il y a certaines choses qu'il doit réaliser en tant que président de son pays", a déclaré le conseiller pour la sécurité nationale James Jones. Pour l'establishment américain, le temps des comptes semble venu.
Source : lejdd.fr 28-03-2010
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