Les conditions sévères imposées à la Grèce en échange d'une aide financière vont inciter d'autres pays en difficulté au sein de la zone euro à faire un maximum pour éviter une situation semblable, estime la chancelière allemande, Angela Merkel, dans un entretien paru dimanche 2 mai.
"Tous les experts estiment que le Portugal, l'Espagne et l'Irlande sont en bien meilleure forme que la Grèce", a affirmé Mme Merkel au journal populaire Bild am Sonntag. "Ces pays peuvent voir que le chemin pris par la Grèce aux côtés du FMI n'est pas facile. En conséquence, ils vont faire tout leur possible pour éviter de se retrouver dans une telle situation, et ils ont déjà annoncé des plans d'économies", selon Mme Merkel.
La quasi-banqueroute du gouvernement d'Athènes fait craindre une propagation de la crise financière à d'autres pays de la zone euro, notamment au Portugal et à l'Espagne après la décision la semaine dernière de l'agence de notation Standard & Poor's de dégrader la note de leurs dettes.
Les remarques de la chancelière allemande, dont le pays s'est montré très réticent à aider la Grèce, interviennent alors que le premier ministre grec Georges Papandréou a annoncé que son pays devra faire "de grands sacrifices" en échange d'un accord avec le FMI et les Européens pour une aide financière "sans précédent au niveau mondial".
Le ministre des affaires étrangères français, Bernard Kouchner, a quant à lui estimé que le plan annoncé dimanche ne "peut garantir quoi que ce soit" contre le risque de contagion, tout en appelant à ne pas céder à l'"europessimisme". "Personne ne peut garantir quoi que ce soit, surtout pas dans cette situation où les marchés attaquent en permanence", a déclaré M. Kouchner, interrogé par Europe 1 et Le Parisien/Aujourd'hui en France. "Quelque part nous nous battons pour nous, et pour éviter que ça nous arrive", a aussi dit M. Kouchner.
De son côté, José Manuel Barroso a jugé "solides et crédibles" les mesures d'austérité promises par Athènes. Le président de la Commission européenne estime que l'assistance de l'UE et du FMI "sera décisive pour aider la Grèce à ramener son économie sur les rails et pour préserver la stabilité de la zone euro".
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