Nicolas et Carla Sarkozy sont à nouveau la vedette d’une pub. Après Ryanair, c’est au tour du loueur Sixt de faire référence au couple présidentiel. Cette fois l’Elysée hésite à attaquer en justice.
Pas sûr que la dernière campagne de Sixt soit du goût de Nicolas Sarkozy, très chatouilleux dès qu’il s’agit de sa taille. Pour vanter ses services, le loueur allemand de voitures proclame : « Faites comme Mme Bruni, optez pour un petit modèle français ». Plutôt osée cette pub calquée sur celle diffusée en Allemagne sous le slogan : « Faites comme Mme Bruni, prenez un petit Français ».
Le président ou son épouse vont-ils attaquer en justice ? « Pour l’instant, on ne poursuit pas. On va regarder les voies de recours », précise-t-on à l’Elysée, où l’on souhaite éviter toute surenchère. Pourtant, le chef de l’Etat a jusqu’à présent choisi la voie judiciaire lorsqu’il estimait que son image, ou celle de sa femme, était attaquée. Et son avocat a eu du pain sur la planche.
Engouement des publicitaires
C’est Ryanair qui le premier a détourné l’image du couple en janvier 2008. La compagnie aérienne à bas coût faisait dire à une Carla Bruni tout sourire : « Avec Ryanair, toute ma famille peut venir assister à mon mariage », quelques jours avant son union avec le chef de l’Etat. Furieux, Nicolas Sarkozy avait attaqué et gagné : 1 € pour lui, 60 000 € pour Carla qui avait reversé ses dommages et intérêts aux Restos du cœur.
Avant même son mariage avec Carla, Nicolas Sarkozy servait de support publicitaire. On l’a vu ainsi orner des publicités pour Europe 1 et RTL. Après son élection, l’île de Malte avait utilisé sa photo pour attirer les touristes. Avant de retirer sa pub devant la colère de l’Elysée. Il est vrai que l’escapade au printemps 2007 du nouveau chef de l’Etat en Méditerranée avait soulevé une polémique. Il s’était fait épingler pour s’être rendu à Malte à bord d’un yacht de Vincent Bolloré. Le voyagiste en ligne Lastminute.com avait aussi tenté de surfer sur la vague : « Offrez-vous des vacances bling-bling » ou « On n’a pas tous un ami qui nous prête son yacht ». Ces slogans faisaient référence explicitement à Sarkozy et avaient été censurés par les régies publicitaires de la RATP et de la SNCF.
L’engouement des publicitaires pour le chef de l’Etat signifie-t-il qu’il est devenu un simple produit commercial ? « Certainement pas, tempère Jean-Marc Lehu, spécialiste du marketing. Mais il a fait le choix d’une forte exposition médiatique. Le corollaire, c’est cette perte de contrôle. Mais ça ne marche que parce que ces marques se moquent de l’homme, pas de la fonction présidentielle. Là, les Français n’apprécieraient pas. » Sixt l’a bien compris. Pour limiter les risques juridiques, la marque ne cite pas le président. Sa cote de popularité étant au plus bas, celui-ci ne souhaite sans doute pas donner de l’ampleur à l’affaire. « On ne veut pas faire de la publicité à la publicité », confirme ses conseillers.
Source : leparisien.fr 13-05-2010
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