Lors d'un entretien diffusé sur BFMTV et RMC, mardi 16 avril au soir, Jérôme Cahuzac a annoncé sa démission de son mandat de député. "Je n'ai, de fait, plus de vie politique", a-t-il affirmé. Tout le monde, y compris les quelques amis qui lui restent encore, lui avaient donné le même conseil : se retirer de la vie politique. Son retour à l’Assemblée nationale paraissait vraiment invraisemblable mais il avait pourtant pensé que cela pourrait être possible !..
Pendant 30 minutes, Jérôme Cahuzac s'est expliqué, confié, presque mis à nu. Mardi 16 avril au soir, l'ancien ministre du Budget a accordé une interview exclusive à BFMTV et RMC. Et, d'emblée, il a répondu à la question que tout le monde se posait : veut-il conserver son mandat à l'Assemblée nationale? "J'ai eu besoin de ce temps pour mesurer l'ampleur et la gravité de la faute morale que j'ai commise", a-t-il d'abord déclaré avant d'annoncer : "En conscience, j'estime que la gravité de cette faute ne me permet pas de rester député. J'ai donc décidé de démissionner de mon mandat."
Avant de prendre cette décision, Jérôme Cahuzac confie avoir consulté ses rares amis, "ceux qui m'ont affirmé que j'avais été élu le plus régulièrement du monde" et que "la justice n'a pas décidé que j'étais incapable de siéger" à l'Assemblée nationale. Espère-t-il revenir dans la vie politique? "Cela me paraît infiniment peu probable." Et d'ajouter : "La vie politique n'a de sens que lorsque j'étais élu. Je n'ai, de fait, plus de vie politique."
Reste à régler la question de ses indemnités, celles d'ancien ministre mais aussi de député. Jérôme Cahuzac a refusé de répondre : "C'est un problème juridique que j'ai confié à mon avocat." Une réponse qui a jeté le trouble au Parti Socialiste où l’on voit plutôt un problème moral que juridique et où l’on a surtout compris qu’il n’avait pas renoncé du tout à toucher ses indemnités. !..Alors qu'il s'est longuement expliqué sur sa "faute" et les conséquences qui en découlent, Jérôme Cahuzac a demandé pardon à ses électeurs, ceux de sa circonscription de Lot-et-Garonne. "Je comprends la colère de ceux qui finalement me faisaient confiance", a-t-il confié avant d'ajouter : "Le temps de la colère passée, j'espère que viendra le moment où je serai jugé sur ce que j'ai pu faire dans ma circonscription, à l'Assemblée, au ministère. Il faut bien que je me raccroche à cette espérance. Sinon à quoi bon."
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