Décidément parmi les réformes mises en œuvre par Nicolas Sarkozy il n’y a pas grand-chose qui plait au Gouvernement socialiste. Chaque ministre, depuis qu’il est en fonction, est en train de dresser la liste des lois qu’il va faire abroger. Hier c’était Manuels Valls qui s’exprimait sur l’immigration. Aujourd’hui c’est Marylise Lebranchu qui annonce, sans que cela soit une véritable surprise, la suppression du projet concernant les Conseillers territoriaux. La ministre de la Fonction publique a affirmé jeudi 26 juillet à Marseille, qu'il fallait "repousser les élections départementales et régionales", tandis que les municipales auraient bien lieu en 2014. Un report provoqué par l'abrogation annoncée du statut de conseiller territorial.
"Il faut repousser les élections départementales et régionales." C’est ce qu’a affirmé jeudi 26 juillet la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, en marge d’une conférence de presse à Marseille. Elle a justifié ce souhait par l’abrogation prévue par la majorité actuelle de l’élection des conseillers territoriaux, ajoutant toutefois qu’il n’y avait "aucune raison" de reporter les élections municipales.
La réforme des collectivités du gouvernement Fillon avait prévu l’instauration des conseillers territoriaux, siégeant à la fois aux conseils régionaux et généraux, qui devaient être élus pour la première fois en 2014. Dans ses 60 engagements présidentiels, François Hollande avait promis de supprimer cet échelon administratif. Le Sénat passé à gauche à l'automne 2011 avait symboliquement voté en novembre l'abrogation de cette réforme. Un vote qui était sans effet tant que l'Assemblée nationale restait majoritairement à droite.
Des précisions après les Etats généraux de la démocratie territoriale
Pour les "régionales, ça sera le même scrutin qu'avant (à la proportionnelle), donc il n'y a pas de souci, mais pour les élections départementales, tout est à refaire puisque les cantons n'existent plus en tant que tel et qu'il faut donc réfléchir à un nouveau mode d'élection pour les départements", a expliqué jeudi la ministre.
"On ne refera pas ce qui existait avant (...) Ce ne serait pas moderne et surtout ce ne serait pas efficace", a ajouté Marylise Lebranchu, précisant : "On attendra le résultat des Etats généraux de la démocratie territoriale que tient le Sénat les 4 et 5 octobre pour pouvoir ensuite avancer assez vite sur le mode de scrutin."
Entre les Etats généraux, les commissions et les missions diverses, le gouvernement n’a qu’une idée en tête : mettre en œuvre les soixante propositions du candidat Hollande. Alors on annonce, souvent dans la cacophonie et cela ne va pas s’arranger, tout ce que l’on veut casser sans préciser ce que l’on mettra à la place.
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