Première grève des fonctionnaires du quinquennat. Plus de 5 millions de fonctionnaires étaient appelés à cesser le travail, jeudi 31 janvier Au cœur de la contestation, des conditions de rémunération et d'emploi.
Jeudi, le gouvernement a été confronté à sa première grève de fonctionnaires depuis le 6 mai. Près de 5,2 millions de fonctionnaires étaient en effet appelés par trois syndicats (CGT, FSU et Solidaires) à cesser le travail. Une grogne qui se cristallise principalement autour des conditions de rémunération et d'emploi.
Quelques 120 manifestations ont eu lieu dans l'Hexagone. A Paris, le rassemblement a démarré vers 14 heures à partir de Port- Royal. La mobilisation devait toucher les trois versants de la Fonction publique (État, Territoriale et Hospitalière). Du côté des enseignants, selon le SnUipp-FSU, premier syndicat du primaire, un tiers des professeurs devaient être en grève dans les écoles primaires. Ceux ci sont particulièrement remontés sur les questions de salaire. Surtout lorsqu'ils se comparent à leurs homologues dans les pays voisins...
A l'origine de la journée d'action, la CGT, FSU et Solidaires réclament une revalorisation du point d'indice, qui sert de base au calcul des salaires et qui est gelé depuis 2010. Ils entendent également présenter leurs réclamations concernant l'emploi ou encore la journée de carence, donc non indemnisée, en cas d'arrêt maladie.
Une réunion le 7 février
Les syndicats ont fait entendre leurs voix et espèrent peser sur la réunion consacrée aux carrières et aux rémunérations, prévue le 7 février avec Marylise Lebranchu, la ministre de la Fonction publique.
Mais cette dernière a en partie douché les espoirs en laissant entendre qu'une revalorisation des salaires n'était pas d'actualité. Mardi 29 janvier dernier, elle a reconnu une "situation difficile pour les fonctionnaires" tout en rappelant les "contraintes budgétaires". Une hausse de 1% du point d'indice augmenterait en effet de 800 millions la masse salariale de l'Etat, qui est actuellement à 80,6 milliards d'euros et que le gouvernement entend garder stable.
Néanmoins, Marylise Lebranchu a assuré que de nombreux sujets dans le but d'améliorer les conditions de travail des agents - l'égalité homme-femme, la formation professionnelle, ou encore les parcours professionnels - seraient abordés. Elle entend aussi discuter d'un "nouveau système de primes" en modifiant notamment un dispositif de rémunération au mérite instauré par le précédent gouvernement, la Prime de fonction et de résultat (PFR).
La réunion du 7 février pourrait permettre aux syndicats d'en savoir plus sur les intentions de la ministre. Ils ont d'ores et déjà prévu de se réunir à nouveau après cette rencontre, pour voir si leur "impatience" a été prise en compte.
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