Décidément, l'année 2009 sera l'année de tous les records "historiques" !... Les chiffres de la croissance annuelle sont tombés, et ils ne sont pas bons. La contraction, sans précédent, sur l'année 2009 est conforme à l'estimation du gouvernement (-2,25%) qui attend tout de même une reprise de 1,4% en 2010.
Sans surprise, les résultats de l'année d'après-crise ne sont pas brillants. Comme l'avaient prédit les analystes depuis trois mois, le PIB français a reculé de 2,2%, soit "la baisse la plus importante de l'après-guerre", souligne l'Insee, qui a publié les résultats des comptes nationaux vendredi. Christine Lagarde, qui a révélé l'information en avant-première sur RMC, quelques minutes avant la diffusion du communiqué de l'Insee, a rappelé les prévisions annoncées par son ministère de l'Economie: Bercy avait évoqué, en décembre dernier, un recul du PIB de 2,25%.
La mauvaise nouvelle doit toutefois être nuancée par la progression de 0,6% du PIB au quatrième trimestre 2009. Depuis l'automne dernier, la croissance est donc relancée. Le gouvernement attend même une reprise de 1,4% du PIB en 2010, imitant ainsi l'Allemagne, qui a annoncé une croissance de +0,2% pour le dernier trimestre écoulé.
Dans le détail, l'étude de l'Insee insiste sur l'augmentation (de 0,9%) des dépenses de consommation des ménages français, alors que leurs investissements, essentiellement en logement, ont baissé de 2,7%. Les dépenses des administrations publiques ont progressé de 0,7%, reflétant l'impact (encore bien faible) du plan de relance. Les investissements des entreprises non financières affichent en revanche un recul, historique également, de 7,7% sur l'ensemble de l'année. Si la crise financière est donc bien passée, l'économie française ne s'est pas encore pleinement remise des événements de 2008-2009.
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